L'agence BNP Paribas rue Vivienne, donnant sur la place de la Bourse dans le centre de Paris, a été aspergée jeudi de peinture rouge vif.
Des affiches « génocide à crédit » et « complice génocide écocide » ont également été placardées sur ses murs par les militants de l'Association de lutte pour le climat et la justice sociale.
En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a admis l'existence d'un risque « réel et imminent » pour les populations palestiniennes de la bande de Gaza et a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide dans sa guerre contre le Hamas après une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.
Une dizaine d'agences parisiennes de BNP Paribas ont été ciblées cette semaine par l'association, qui affirme que la première banque française s'est « engagée à hauteur de 2 milliards de dollars dans une émission d'obligations de l'Etat d'Israël » initiée à l'été 2023, selon le communiqué.
« Nous n'avons ni financé ni investi » dans cette opération, a réagi BNP Paribas auprès de l'AFP, précisant y avoir participé en tant qu'intermédiaire, aux côtés de trois autres banques internationales.
L'émission proprement dite a eu lieu en mars 2024, selon les données de l'agence financière Bloomberg.
« Il est diffamatoire d'affirmer que BNP Paribas finance d'une quelconque manière ce conflit », a précisé la banque, annonçant avoir « immédiatement porté plainte » à la suite de ces « actes de vandalisme ».
Le 30 août, six organisations dont la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la CGT avaient déjà pointé « l'engagement de BNP Paribas dans une émission d'obligations de l'État d'Israël ». Le communiqué commun rappelait à la banque française son « devoir de vigilance sur les conséquences de ses opérations en matière de respect des droits humains ».
Action Justice Climat a également accusé BNP Paribas de figurer « parmi les banques qui financent le plus les entreprises qui arment Israël », en référence à ses liens financiers avec l'entreprise de défense Elbit Systems.