Question de Koop, le 14 octobre 2025
« Bonjour, est-ce que le rapport à la suite de la mission parlementaire Daubresse et Cosson, proposant un nouveau statut de bailleur privé destiné à relancer l'offre locative longue durée, a des chances d'être pris en compte dans le prochain budget ? »
Bonjour Koop, et merci pour votre question.
Cet été, de nombreux propriétaires bailleurs ont cru à une bonne nouvelle. Le Premier ministre de l'époque, François Bayrou, et sa ministre du logement Valérie Létard, comptaient inclure dans le projet de loi de finances pour 2026 « un statut fiscal de l'investisseur locatif qui prendrait le relais du Pinel. »
Investissement locatif : cet abattement qui va remplacer le Pinel en 2026
Ce dispositif devait permettre, pour tout bien acheté à partir du 1er décembre 2025, de déduire jusqu'à 80% du prix d'achat du logement sur les loyers perçus au fil des années, ce qui permettrait de réduire l'impôt à payer. Une manière, selon le gouvernement, de relancer l'offre locative longue durée.
Une mesure sans doute déjà enterrée
Mais voilà : le temps passe et les gouvernements changent. Sébastien Lecornu a ainsi présenté, mardi 14 octobre, sa version du PLF 2026. Et mauvaise nouvelle, comme l'avait révélé le site Capital lundi, le texte présenté ne fait aucune mention de ce statut du bailleur privé.
Cette mesure est-elle pour autant définitivement enterrée ? Pas forcément, selon une source citée par Capital : « Techniquement, le Premier ministre ne peut pas changer la copie du PLF qu'il a déposée au Conseil d'État et au Haut Conseil des Finances Publiques. Il faudra donc un amendement gouvernemental pour remettre le projet de création du statut du bailleur privé dans le PLF, lors de la discussion budgétaire. L'amendement gouvernemental est la seule solution car, comme il n'y a plus d'accroche sur le statut du bailleur privé dans le budget, il n'est pas possible de déposer un amendement parlementaire à ce sujet », explique cette source.
Cependant, mieux vaut ne pas se montrer trop optimiste. Car même si le sujet revenait sur la table, la copie pourrait être moins généreuse que la précédente, s'inquiète un autre interlocuteur auprès de Capital. Alors que la proposition validée par François Bayrou permettait aux propriétaires de déduire annuellement 5% de la valeur d'un bien neuf et 4% pour un bien ancien (sous condition de travaux représentant 15% de la valeur du bien), une nouvelle mouture pourrait circonscrire l'amortissement comptable du bien à l'investissement dans les logements neufs, en excluant les biens anciens. Et abaisser cet amortissement de 5% à 2%, par exemple.