Le nombre de logements vacants en France est en baisse, selon une récente étude de l'Insee. Une évolution scrutée de près, tant ces biens inoccupés étaient souvent accusés de nourrir la crise du logement.
Depuis 2019, la part des logements vacants dans le parc total diminue : après un pic à 8,1%, elle s'établit désormais autour de 7,7% en 2025 (hors Mayotte). Un taux qui retrouve son niveau de 1982 (7,9%), malgré un contexte marqué par une forte demande en logements.
Un logement peut rester vide pour de multiples raisons : en attente de vente ou de location, laissé inoccupé après un départ en maison de retraite ou une succession, ou encore jugé trop vétuste pour accueillir des occupants.
Encore un très grand nombre de logements vides
La tendance n'est pas uniforme. Les maisons représentent une part décroissante des logements vacants, passant de 49,0% en 2016 à 45,1% en 2025. Par ailleurs, la vacance est moins marquée dans les grandes agglomérations – autour de 7,4% à Paris – tandis que les petites communes et les départements d'outre-mer (hors Mayotte) restent davantage touchés, jusqu'à 11,3%.
Si le taux de vacance retrouve un niveau ancien, le nombre absolu de logements inoccupés reste élevé, avoisinant les 3 millions en métropole. L'évolution du parc global relativise également ce recul : entre 1982 et 2025, le nombre de logements vacants a bondi de 56,3%.
Longtemps accusés de bloquer le marché immobilier, les logements vacants sont régulièrement désignés comme l'un des principaux freins à la résolution de la crise. Certaines collectivités vont jusqu'à envisager des dispositifs de repérage à partir de la consommation d'eau ou d'électricité, voire des mesures de réquisition.
Immobilier : l'Etat veut aider les villes à repérer les logements vacants
Mais la baisse observée nuance ce récit. Dans de nombreux cas, la vacance s'explique moins par une volonté délibérée de garder un bien vide que par des délais de transaction, des contraintes fiscales, des successions complexes ou l'état de vétusté du logement.