François Villeroy de Galhau s'est dit, « à ce stade, plus confiant sur la possibilité d'aboutir, d'ici le début de l'année prochaine, à cet accord décisif », lors d'un colloque organisé par l'Agefi. Mais, a-t-il ajouté, « dès lors qu'un accord serait obtenu, il est clair que sa transposition future en Europe sera liée à son respect aussi dans les autres grandes zones géographiques, y compris les Etats-Unis d'Amérique et leur administration à venir ».

Le Comité de Bâle, qui édicte les normes bancaires, avait estimé la semaine passée, à l'occasion d'une réunion au Chili, pouvoir d'ici la fin de l'année boucler ses négociations concernant les règles dites « Bâle 3 », élaborées en réponse à la crise financière de 2007 afin de renforcer la solidité des établissements.

Une nouvelle hausse générale des fonds propres « n'est pas justifiée »

Les derniers travaux portent notamment sur l'utilisation de modèles internes par les banques, afin d'évaluer leurs risques. Ces modèles, qui sont soumis à la supervision des régulateurs, sont défendus par les Européens, alors que les Américains préfèrent une approche dite « standard », qui est la même pour tous les établissements.

Les nouvelles règles doivent également ne pas se traduire par une augmentation importante des exigences de fonds propres, a rappelé François Villeroy de Galhau, conformément à la position adoptée par le G20. « Une hausse générale supplémentaire n'est pas justifiée en termes de stabilité financière, et elle pourrait cette fois entraver le bon fonctionnement de l'économie », a-t-il souligné, tout en relevant que certaines banques « pourront voir leurs exigences évoluer à la hausse » de façon ponctuelle.