La case 2OP de la déclaration de revenus a pour objectif de vous faire renoncer si besoin à la flat tax, taux fiscal unique sur les intérêts et autres gains de l'épargne (12,8% d'impôt sur le revenu + 17,2% de cotisations sociales).

Si un taux d'imposition de 12,8% est une aubaine pour les foyers fortement imposés, c'est tout l'inverse pour celles et ceux qui ne sont pas assujettis à l'impôt sur le revenu. Or, par principe, tous les contribuables sont soumis à la flat tax de 12,8%. Celle-ci est d'ailleurs, prélevée à la source par les organismes financiers avant même le versement de vos intérêts.

Déclaration de revenus : la case magique qui allège vos impôts

Si vous avez intérêt à éviter la flat tax, et à opter pour le barème classique, soit 0% pour les non imposables donc, il est nécessaire de cocher la case 2OP dans sa déclaration annuelle de revenus.

Réclamer l'option au barème a posteriori

Après la mise en place de la flat tax en 2018, plus de 8 millions de foyers fiscaux avaient d'ailleurs perdu de l'argent en oubliant d'y renoncer au profit de l'imposition au barème.

Depuis, le fisc a mis en place une alerte pour la déclaration en ligne. La case 2OP est même automatiquement pré-cochée si le contribuable l'avait fait lors de sa précédente déclaration.

Et si jamais vos revenus augmentent en cours d'année et que vous avez désormais intérêt à profiter de la flat tax plutôt que de la case 2OP, la DGFiP vous alerte à la fin de la déclaration en ligne.

Mieux encore, si un contribuable a oublié d'activer la case 2OP lors de sa déclaration de revenus, il peut porter réclamation au fisc ultérieurement, selon une réponse ministérielle adressée par Bercy à l'automne dernier au Journal officiel de l'Assemblée nationale.

Renoncer à l'option au barème que vous avez choisie

A l'inverse, un contribuable peut-il demander au fisc de revenir à la flat tax après avoir choisi, à tort, l'imposition au barème pour réduire sa facture fiscale ? Compte tenu du caractère irrévocable de cette option, le contribuable ne peut plus y renoncer, en cours de contrôle ou dans le délai de réclamation, selon Bercy. Une solution confirmée par la jurisprudence du Conseil d'Etat.

Mais la donne pourrait changer avec le projet de budget 2026 présenté ce mardi. L'article 29 prévoit de supprimer « le caractère irrévocable de l'option qui permet de choisir l'imposition des revenus de capitaux mobiliers (RCM) et plus-values de capitaux mobiliers (PVCM) selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu (IR) plutôt qu'à l'imposition forfaitaire. » Reste cependant à ce que le projet de budget 2026 soit adopté en l'état par le Parlement.

Ce que vous avez perdu en ne cochant pas la « case magique » 2OP