En mars, la durée moyenne des prêts accordés était de 204 mois, soit exactement 17 ans, contre 212 mois en février (17 ans et 8 mois). Durant ce mois, la proportion des prêts d'une durée supérieure ou égale à 25 ans a fondu à 21,7% des crédits accordés (contre 25,2%), une proportion plus observée depuis 2005.

Ce « recul brutal » est le corollaire des « difficultés d'un marché marqué par la récession et confronté à la transformation rapide de ses clientèles », selon l'Observatoire, qui cite notamment la suppression du PTZ+ dans l'ancien et « le recul rapide de l'accession des ménages modestes ». Il intervient aussi à quelques mois de l'entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire du secteur bancaire, dit Bâle III, qui pénalise davantage les prêts à long terme pour les banques.

« Demande déprimée »

La production de crédit, quant à elle, pâtit toujours du « contexte économique morose », à l'instar des deux premiers mois de 2012. En mars, elle reste en recul de 48% par rapport au même mois de 2011. Au premier trimestre, elle s'affiche en retrait de 36% par rapport aux trois premiers mois de 2011. « Le repli du marché constitue maintenant une vraie réalité », constate l'Observatoire, attribuant en premier lieu cette situation au fait que « la demande reste déprimée, sans soutien public majeur ».

Sur le plan des taux d'intérêt, le mois de mars a correspondu à une décrue, le taux moyen des prêts immobiliers du secteur concurrentiel (hors assurance) s'établissant à 3,83%, contre 3,93% en février. Les taux retrouvent leur niveau de novembre, après avoir approché les 4% entre décembre et février.