BPCE compte maintenir ses encours de crédit aux collectivités, distribués en particulier par les Caisses d'Epargne et le Crédit Foncier, en dépit de « la disparition d'un acteur important » (Dexia, en cours de démantèlement, ndlr). Pour autant, « nous ne pouvons pas remplacer cet acteur », dont la part de marché avoisinait les 35-40%, a-t-il ajouté, alors que les normes réglementaires dites Bâle III pénalisent les financements de très long terme.

« Les collectivités locales sont nos clients historiques (...) nous ne pouvons pas exister sans nos clients historiques », a-t-il dit pour expliquer la stratégie de maintien adoptée par son groupe, qui couvre environ 20% du marché de collectivités. Mais il n'est « pas sûr que nous soyons capables (de maintenir nos encours, ndlr) ad vitam aeternam ». « Nous avons décidé d'augmenter nos marges », a également dit le président du directoire de BPCE, estimant que son groupe ne pouvait « plus faire semblant que le taux de financement est nul ».

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Modes de financement alternatifs

Evoquant le « problème structurel » de financement auquel sont confrontées les collectivités locales, il a appelé à encourager les modes de financement alternatifs, tels que les émissions obligataires auprès des particuliers ou l'emprunt mutualisé de plusieurs collectivités locales auprès des marchés.

Le gouvernement a récemment annoncé qu'il allait débloquer une enveloppe de 2 à 5 milliards d'euros de prêts aux collectivités locales pour financer leurs investissements en 2012, en attendant que la banque des collectivités locales créée à partir des activités de Dexia en France soit sur pied.