Il existe une « fracture croissante entre applications performantes et retardataires ». C'est un des constats posés par Sia Partners, dans le cas de son benchmark 2005 des applications mobiles bancaires. Chaque année, le cabinet de conseil classe, en effet, les apps des banques du monde entier (136 dans 22 pays), sur la base de plus de 100 critères, regroupés en 3 catégories : les fonctionnalités (50% de la note), l'expérience client (40%) et les notes sur les boutiques d'applications (10%).
Les banques obtenant un score supérieur à 70% font partie des leaders du digital. Elles sont au nombre de 13, parmi lesquelles BoursoBank et Revolut. Celles qui sont sous 50% sont classées dans la catégorie des retardataires (digital laggards en VO).
Ces deux applis que vous utilisez peut-être figurent parmi les meilleures au monde
Sept retardataires en France
Qui sont les retardataires parmi les établissements présents sur le marché français ? Ils sont au nombre de 7, sur 17 classés. La dernière place française (123e sur 136 au classement général mondial) est occupée par le CCF, ex HSBC France.
On retrouve également, dans cette queue de peloton, le Crédit Mutuel (14e sur 17 en France) et sa filiale, le CIC (18e) ; le Crédit Agricole (13e) et sa filiale, LCL (11e) ; La Banque Postale (15e) et la BRED Banque Populaire (12e). Le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole, La Banque Postale... À elles seules, ces trois enseignes fournissent des services bancaires au quotidien à près de 44 millions de Français, soit 3 adultes sur 4 !
La qualité d'une application, telle qu'appréciée par le benchmark très complet de Sia Partners, ne signifie pas, pour autant, que tous les usagers y trouvent leur compte.
Ces résultats sont ainsi très différents de ceux obtenus dans le cadre des Trophées de la banque - Qualité 2025. Ces distinctions décernées chaque année par MoneyVox se fondent, non pas sur une analyse qualitative des apps, mais sur l'appréciation des usagers, recueillis via un sondage. En 2025, les trophées de l'application mobile ont ainsi été attribués à 3 « retardataires » : le Crédit Mutuel, le CIC et LCL !