Fin août, les taux moyens observés par Empruntis étaient stables par rapport à début juillet. En ce qui concerne les taux fixes, le marché se situe toujours à 4,05% sur 15 ans, 4,30% sur 20 ans, 4,45% sur 25 ans et 4,90% sur trente ans.
Du côté des taux variables, Empruntis constate une légère hausse pour les crédits sur 20 ans (3,80%, contre 3,75% début juillet). Pour le reste, c’est également la stabilité qui prévaut : 3,20% sur 10 ans, 3,55% sur 15 ans et 3,85% sur 25 ans.
Ces chiffres confirment la tendance : au cours de l’été, les banques n’ont pas répercuté sur leurs taux la baisse des OAT, passées d’un peu plus de 3,40% fin juin à 2,84% au 31 août. Pourtant, ces obligations sont souvent présentées par les banques comme un indice de référence, dont l'évolution, à la hausse ou à la baisse, a un impact direct sur les taux proposés, en bout de chaîne, aux emprunteurs.
Crise des liquidités
Qu’est-ce qui empêche, cette fois, le schéma de se reproduire ? Selon Maël Bernier, porte-parole d’Empruntis, c’est une conséquence directe de la crise boursière de la fin juillet : « La crise des liquidités (…) a entraîné une méfiance entre les établissements bancaires qui sont donc peu enclins à se prêter de l’argent entre eux. » Face à ce risque d’assèchement, les banques sont donc tentées d’augmenter leur marge sur les crédits immobiliers.
Et cette tendance devrait se poursuivre en septembre, d’après Maël Bernier : « Dans ce contexte, les taux devraient rester stables et ne pas baisser, ce qui aurait été le cas dans une situation économique classique. »