Il sont encore une large majorité (86%) à préférer ce moyen de paiement pour les dépenses du quotidien. Pour les paiements inférieurs à 20 euros, la carte - et à la marge le mobile - grignotent un peu, grâce au sans contact, mais représentent encore moins qu’un tiers des achats (31%), contre 71% pour le cash. La quantité d’espèces présente dans leur porte-monnaie évolue peu : 42 euros en moyenne, à raison de 2 à 3 retraits par mois, d’un montant de 79 euros en moyenne.

Le cash a aussi le mérite de rassurer les Français face au développement de moyens de paiement dématérialisés qui soulèvent quelques inquiétudes, en matière d’utilisation des données personnelles notamment. Ils sont également 75% - chiffre en hausse de 7 points par rapport à la précédente vague de ce baromètre commandé par la Brink’s, spécialiste du transport de fonds (1) - à estimer qu’il constitue un moyen de paiement « sûr et difficilement falsifiable ».

Un accès au cash garanti par l’Etat

Mais l’attachement des Français aux billets et aux pièces n’est pas que pratique : il est aussi symbolique. 77% des personnes interrogés considèrent en effet qu’en limiter l’usage constitue une « atteinte aux libertés individuelles ». Récemment, les velléités supposées de La Banque Postale, rapidement démentie par l’enseigne, de demander à ses clients de justifier les retraits supérieurs à 1 500 euros avaient d’ailleurs soulevé une vague de protestations.

De même, près de 8 Français sur 10 estiment que les pouvoirs publics doivent intervenir pour éviter la disparition des distributeurs en zone rurale, quitte à financer leur maintien sur des fonds publics.

Lire sur le sujet : L’Etat peut-il empêcher la fin des distributeurs de billets ?

(1) Enquête menée par l’Ifop pour Brink’s France auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé entre le 11 et le 14 mars 2019.