Sur l'ensemble des marchés (neuf et ancien), les taux des crédits immobiliers (hors assurance) ont grimpé à un rythme moyen de dix points de base par mois depuis novembre 2010, avec un ralentissement à cinq points de base au deuxième trimestre, pour s'établir à 3,90% en juin.

Les taux sont revenus au niveau qui était le leur en septembre 2009 (3,89%) mais « la demande ne semble pas avoir réagi à cette remontée et l’activité des marchés immobiliers reste soutenue », selon l'Observatoire. Pour preuve, la production de crédits a continué à progresser au premier semestre, de l'ordre de 17,5% en glissement annuel.

« On peut toutefois relever qu'elle a ralenti après une année 2010 de très fort redémarrage, consécutive à deux années de dépression », explique Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X-Nanterre, qui a dirigé l'étude. L'an dernier, il y a eu « une formidable reprise de l'accession à la propriété grâce aux dispositions publiques contenues dans le plan de relance, au repli des taux d'intérêt et à l'offre de crédit très dynamique ».

Pas de blocage prévue

Côté perspectives, l'Observatoire Crédit Logement/CSA anticipe une hausse de 6 à 7% des prix sur le marché de l'ancien en 2011, mais les auteurs de l'étude s'attendent à ce qu'elle « ne bloque pas le marché ». Selon ces derniers, le nombre de logements anciens acquis par les ménages cette année devrait s'accroître « de l'ordre de 7% à 8% ».

La hausse des taux observée ces derniers mois est notamment compensée « partiellement » par un allongement des durées des crédits immobiliers, qui ont atteint 215 mois (17 ans et 11 mois) en juin et par un accroissement de l'apport personnel.