Ça bouge du côté d’HSBC ! Le projet de vente de sa filiale française se précise progressivement depuis que l’on sait qu’HSBC France est sur la sellette. En effet, faute de rentabilité suffisante, sa maison-mère réfléchit à céder tout ou partie de ses participations, apprenait-on en septembre dernier. Dans la foulée, une « ouverture d’une revue stratégique » avait été annoncée aux comités du personnel. Puis, mi-octobre, l’agence Reuters révélait avoir appris de « sources proches du dossier » qu’une banque d’investissement avait été nommée pour mener à bien la cession.

Ce 18 décembre, Reuters a obtenu une indiscrétion supplémentaire : La Banque Postale envisagerait de faire une offre pour les activités de banque de détail d’HSBC. Dans l’Hexagone, la banque d’origine britannique dispose d’un réseau de 270 agences et compte 8 000 salariés dont 3 000 dans la banque de détail. De plus, selon Reuters, la banque d’affaires qui chapeauterait la transaction serait finalement Barclays, et non Lazard comme cela avait été évoqué précédemment. « Ni La Banque Postale ni Barclays n’ont accepté de commenter ces informations tandis que HSBC s’est bornée à confirmer que ses activités françaises de détail étaient effectivement passées en revue », souligne l’agence de presse. Contactée, HSBC n’a pas répondu à nos sollicitations.

Le mariage hypothétique entre HSBC, plutôt centrée sur une clientèle haut de gamme, et La Banque Postale, qui accueille 1 client fragile sur 2, peut paraître improbable. Pourtant, rappelons que ce ne serait pas la première fois que la banque de La Poste s’intéresserait à un autre segment de clientèle. La Banque Postale a en effet rachetée en 2013 la Banque Privée Européenne (désormais BPE). Depuis, elle a notamment déployé des espaces de banque privée dans certains bureaux de poste.