La carte bancaire en PVC, un objet du passé ? On en est encore loin. Elle tend toutefois à devenir facultative lorsqu'il s'agit de régler des achats sur internet ou de payer en magasin avec son téléphone mobile, deux usages en plein essor.
Dans ce monde numérisé, elle est, en effet, avantageusement remplacée par la carte dite « virtuelle ». Cette dernière a plusieurs avantages :
- elle peut être créée en quelques secondes, pour un usage en particulier et parfois même pour un achat unique ;
- ses plafonds et (parfois) sa durée de vie peuvent facilement être modifiés ;
- elle peut être tout aussi facilement supprimée, notamment en cas de risque de fraude ;
- elle permet d'ajouter une couche de sécurité en offrant la possibilité d'interdire les paiements en ligne avec la carte physique.
Pas vraiment une nouveauté...
Cette carte virtuelle n'est pas nouvelle. Les premières sont apparues en France au début des années 2000, d'abord au Crédit Mutuel, puis à la Caisse d'Epargne, à la Banque Populaire ou à La Banque Postale.
Ces dernières années, les plus actives dans le domaine ont sans doute été les banques numériques, banques en ligne de première génération ou néobanques. Logique pour ces établissements sans agence, où l'ensemble de la relation avec le client se fait à distance.
Aujourd'hui, toutes permettent à leurs clients de détenir au moins une carte virtuelle, dédiée au monde numérique. La plupart vont plus loin en leur offrant la possibilité de créer des cartes virtuelles à volonté. L'expérience utilisateur, le nombre de cartes pouvant être détenues ou le degré de personnalisation varient toutefois d'une marque à l'autre. Lesquelles se distinguent particulièrement ? Pour répondre à cette question, nous avons fait le tour du marché et testé la création de cartes virtuelles dans les principales banques en ligne (1).
BforBank, Hello bank !, Trade Republic : une carte virtuelle et puis c'est tout
Pour les banques en ligne, le premier atout de la carte virtuelle est de permettre aux nouveaux clients de disposer immédiatement d'un moyen de paiement opérationnel, sans attendre de recevoir, par voie postale, la carte en PVC. Créée dès l'ouverture du nouveau compte validée, la carte virtuelle permet de payer en ligne, ou peut être importée dans un portefeuille numérique (Apple Pay, Google Pay, etc.) pour régler des achats dans les boutiques physiques.
Seuls deux acteurs, parmi ceux retenus dans ce test, ne proposent pas ce service : Fortuneo et monabanq. Tous deux permettent pourtant de créer des cartes virtuelles, comme nous le verrons plus loin, mais pas avant d'avoir reçu et activé la carte en plastique.
A l'inverse, trois banques se contentent de fournir cette carte virtuelle initiale, sans possibilité d'en créer d'autres : BforBank, Hello bank ! (uniquement dans le cadre de l'offre payante Hello Prime) et Trade Republic.
Sept banques en ligne permettent de créer des cartes virtuelles
Finalement, ce sont 7 banques numériques qui autorisent la création, « à la volée », de cartes virtuelles : bunq, BoursoBank, Fortuneo, monabanq, N26, Revolut, Sumeria.
Le mode opératoire pour cette création dans leurs applications mobiles est assez proche, en 4 ou 5 étapes :
- se rendre dans la partie de l'application dédiée à la gestion des cartes ;
- cliquer sur le bouton de création d'une nouvelle carte ;
- parfois, choisir le type de carte : débit ou crédit, à usage unique ou récurrent
- définir le plafond de paiement de la carte, parfois également sa date de validité
- valider la création, avec une authentification forte.
Les caractéristiques de ces cartes, leur nombre autorisé et le degré de personnalisation présentent toutefois quelques nuances, que nous avons détaillé dans ce tableau.
| Usage unique | Paiement mobile | Nombre de cartes | Options | |
|---|---|---|---|---|
| bunq | De 5 à 25 selon formule |
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| BoursoBank | 10 |
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| Fortuneo | Illimité |
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| monabanq | 10 |
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| N26 | 6 |
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| Revolut | 20 |
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| Sumeria | 5 ou 10 selon formule |
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Relevé au 28 octobre 2025
Une banque sort du lot en matière de créations de cartes virtuelles : Revolut. La néobanque britannique permet à ses clients, y compris ceux équipés de la formule standard gratuite, d'en détenir 20 simultanément, qui peuvent servir à acheter en ligne, mais également être utilisées pour payer avec son mobile, dans Apple Pay ou Google Pay. Les options de personnalisation sont très riches : près d'une centaine de designs de cartes divers et variés sont proposés. Revolut propose aussi de créer en une poignée de secondes des cartes à usage unique, qui ne pourront être réutilisées même si leurs identifiants tombent entre de mauvaises mains.
Un peu en retrait, mais avec des expériences également satisfaisantes, on retrouve BoursoBank, Sumeria, bunq ou N26. Ces deux dernières, toutefois, restreignent l'accès à la création de ces cartes. Chez N26, elles sont payantes (2,59€ pièce) pour les clients Standard. Chez Bunq, cette fonctionnalité est réservée aux clients optant pour une formule payante.
Fortuneo et monabanq, apparaissent un peu à la traîne en termes d'expérience utilisateur et de personnalisation. Leurs services de création de cartes virtuelles, moins pratiques, n'en restent pas moins tout à fait efficaces et opérationnels.








