De la droite aux socialistes, les sénateurs ont très largement voté à main levée en faveur de la partie consacrée aux armées du projet de budget de l'Etat pour 2026. Les écologistes se sont abstenus et les communistes ont voté contre.
Ce budget, qui intègre une « surmarche » de 3,5 milliards d'euros pour la défense dans le cadre du relèvement de la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, s'élève à 57,1 milliards d'euros, en hausse de 13%.
Mercredi, les députés avaient massivement approuvé le principe d'une hausse, dans un vote symbolique à l'issue d'un débat.
« Ce projet de budget repose sur un cap qui dépasse largement nos sensibilités », a déclaré la ministre des Armées Catherine Vautrin pendant les débats au cours desquels plusieurs orateurs ont insisté sur la dégradation très vive du contexte international avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et les positions de l'administration américaine hostile aux gouvernements européens, qui justifie leur soutien au projet même s'ils ne l'exemptent pas de critiques.
« Nous adhérons à l'augmentation des crédits de la défense en raison de l'augmentation de la menace mais une augmentation de crédit ne fait pas une politique », a averti le rapporteur spécial de la commission des Finances Dominique de Legge (Les Républicains) en donnant un avis favorable au vote des crédits de la mission défense.
« Nous voterons les crédits en espérant bien évidemment que nous ayons ensuite un débat ensuite sur comment tout cela peut s'utiliser de façon stratégique », a déclaré le sénateur Rachid Temal (Parti socialiste).
Le gouvernement du Premier ministre Sébastien Lecornu n'est pas adossé à une majorité solide à l'Assemblée nationale. Pour tenter d'en dégager une sur le budget de l'État, M. Lecornu a proposé d'organiser au Parlement plusieurs débats, suivis d'un vote, sur différents thèmes dont celui de la défense.
Cette démarche inédite se fait en parallèle de l'examen du budget, actuellement débattu au Sénat.



















