Parmi la kyrielle d'amendements examinés par les députés en séance plénière, celui-ci figurera-t-il dans le budget 2025 ? Rien n'est moins sûr même s'il a été adopté ce jeudi par l'Assemblée nationale. En effet, il est bien possible que le gouvernement décide de faire adopter le projet de loi de finances via la procédure de 49.3, sans vote, et surtout en ayant tout le loisir de sélectionner les amendements qu'il le souhaite. Mais cette mesure pourrait peut-être faire consensus tant le sujet dépasse les clivages politiques.

Plusieurs députés socialistes proposent ainsi de mettre en place un crédit d'impôt pour se former aux gestes de premiers secours. « Une prise en charge rapide d'une personne victime d'un accident ou d'un malaise permet en effet d'augmenter significativement les chances de survie. Pourtant, en France, une trop faible part de la population est formée à ces gestes qui sauvent. Le taux de formation de la population française est parmi les plus bas d'Europe », souligne l'exposé de l'amendement.

Un coût moyen de 65 euros

Dans ce contexte, les députés socialistes souhaitent inciter les citoyens qui le souhaiteraient à se former un crédit d'impôt, d'une partie du coût d'une formation de Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC1). D'une durée comprise entre 7h et 8h, elle coûte environ 65 euros et est dispensée par différents organismes comme La Croix-Rouge, les sapeurs-pompiers, la protection civile...

« Faire des concitoyens le premier maillon de la chaîne des secours en leur enseignant les bons réflexes à adopter »

Ce crédit d'impôt « constituerait un catalyseur dans le déploiement des gestes de premiers secours », indique l'amendement. « Faire des concitoyens le premier maillon de la chaîne des secours en leur enseignant les bons réflexes à adopter permettrait d'augmenter sensiblement les chances de sauver des vies et de rendre encore plus efficace l'intervention des secours ».

Reste la question du coût de ce crédit d'impôt qui bénéficierait à l'ensemble des contribuables, imposables ou non. « La liste et le coût maximal des formations éligibles, ainsi que le plafond du nombre de formations pouvant être suivies annuellement sont précisés par décret », indique le décret.

Dans un contexte où le gouvernement cherche à économiser 60 milliards d'euros en 2025, la moindre dépense supplémentaire est traquée. Pas sûr que cet amendement puisse voir le jour.

Crédit d'impôt Ehpad : nouvelle tentative pour révolutionner l'avantage fiscal dans le budget 2025