« Quelques jours après l'envoi du mail de Slawomir Krupa (directeur général, NDLR) sur le télétravail et le chaos qu'il a provoqué, la direction a reçu les syndicats représentatifs », écrivent la CFDT, la CGT et la CFTC dans un communiqué publié lundi en fin de journée. La Société Générale justifie dans son mail interne ces changements par une volonté d'harmoniser les pratiques de télétravail au sein de ses différents bureaux dans le monde et d'améliorer la performance des salariés.

L'intersyndicale « a dénoncé la brutalité du mail et les difficultés qu'une telle décision pourrait générer pour beaucoup » de salariés, selon le communiqué. En conséquence, les trois syndicats appellent à une journée de grève vendredi 27 juin, la deuxième de l'année après une première journée d'action le 25 mars faisant suite à l'échec fin 2024 des négociations annuelles obligatoires.

La date n'est pas choisie au hasard : veille de week-end et de fin de mois, elle est « décisive pour beaucoup d'opérations bancaires », soulignent les élus du personnel. « Ce passage en force intervient dans un contexte de tensions sociales déjà fortes au sein du groupe, marqué par les restructurations, les suppressions de postes et les transformations incessantes », rappelait, de son côté, le syndicat FO dans un communiqué publié vendredi dernier, dans la foulée du mail de la direction.

« Politique autoritaire »

FO y dénonçait une « politique autoritaire » de la direction sur le sujet, et voyait une « remise en cause flagrante des droits des salariés, une violation manifeste de l'accord d'entreprise toujours en vigueur, un mépris total des règles du dialogue social et des obligations de négociation ».

À cette journée de grève s'ajoute une « opération “Tous sur site” » le jeudi 3 juillet, censée démontrer les difficultés logistiques si les salariés revenaient tous en même temps sur leur lieu de travail. Contactée par l'AFP, la Société Générale n'a pas souhaité faire de commentaires.