Quatre personnes, dont des cadres de la banque, ont également été placées en garde à vue et leurs domiciles perquisitionnés, a indiqué cette source. Ces opérations s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte en janvier 2024 par le Parquet national financier (PNF), qui cherche à vérifier si la banque a pu « proposer et réaliser des montages à but essentiellement fiscal au profit de grandes entreprises françaises », a précisé la source judiciaire.

Confiée à l'Office national anti-fraude (Onaf), l'enquête est ouverte pour des faits qualifiés de blanchiment de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ou aggravée et association de malfaiteurs, selon la même source.

80 enquêteurs mobilisés

Les faits « sont susceptibles d'avoir été commis depuis 2009 en France et à l'étranger, notamment au Luxembourg », a indiqué cette source, en expliquant que cette procédure est distincte des enquêtes portant sur un stratagème d'évasion fiscale appelé « CumCum », reposant sur des échanges de titres.

Les opérations de mardi mobilisent 80 enquêteurs en France et à l'étranger ainsi que onze magistrats et assistants spécialisés du PNF, d'après cette source judiciaire. Sollicitée par l'AFP, la Société Générale s'est refusée à tout commentaire.

Un préavis de grève déposé

Sur un autre sujet, trois syndicats de la Société Générale appellent les salariés à faire grève vendredi pour le maintien de leur quota de jours de télétravail, que la direction souhaite, dans la plupart des cas, passer de deux à un par semaine. La date n'est pas choisie au hasard : veille de week-end et de fin de mois, elle est « décisive pour beaucoup d'opérations bancaires », soulignent les élus du personnel.