Le rendement moyen 2024 des fonds euros de l'assurance vie est resté stable par rapport à celui de l'année précédente. Après une première estimation préliminaire en mars, l'Autorité prudentiel et de résolution (ACPR) a confirmé ce mercredi 30 juillet que le taux moyen pour l'année écoulée s'élevait bien à 2,63%. Dans un rapport publié en mars dernier, France Assureurs avait estimé ce taux de rendement moyen à 2,6%.
« Le taux de revalorisation moyen de 2,63% intègre les bonifications de revalorisation quel qu'en soit le motif. Le taux de revalorisation pour un assuré ne bénéficiant d'aucune de ces bonifications est donc inférieur à ce taux moyen », précise encore l'ACPR dans son rapport.
Assurance vie : une très bonne surprise pour le taux des fonds euros
Des écarts importants entre bancassureurs et mutuelles
Suivant les différents types d'organisme, de grands écarts de rendement sont constatés. Ainsi, pour les bancassureurs, qui représentent la majorité des encours (59%), le taux de revalorisation moyen s'élève à 2,67%. Du côté des mutuelles (2% de l'encours), le rendement moyen a atteint 3,15%. Les assureurs traditionnels sont ceux dont le taux a le plus augmenté (+6 points de base entre 2023 et 2024).
« Le maintien du taux de revalorisation des supports euros des contrats a principalement été permise par l'utilisation de la provision pour participation aux bénéfices (PPB). En effet, après plusieurs années de hausse, cette provision, qui permet de lisser la revalorisation des contrats sur plusieurs années, est en diminution depuis 2022. Fin 2024, la PPB atteint 4,3% des provisions d'assurance-vie pour les contrats individuels », explique encore l'ACPR.
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Quid de 2025 ?
Selon les experts interrogés par MoneyVox, le rendement moyen de l'assurance devrait légèrement baisser en 2025 pour atteindre 2,5%.
La stabilisation des taux de l'assurance vie à moyen terme devrait permettre aux assureurs « de continuer à réinvestir dans des actifs plus rémunérateurs à l'échéance de leurs placements acquis en période de taux bas. À fin 2024, environ 70% des placements obligataires arrivant à échéance dans les quatre prochaines années ont un taux de coupon inférieur à 3% », analyse de son côté l'ACPR.
