Le « mariage » ne devrait pas passer le cap des 6 ans. Annoncé en août 2007, le rapprochement des activités de courtage des groupes Société Générale et Crédit Agricole SA est effectif depuis le 2 janvier 2008 avec la création de Newedge. Détenu à 50% par Société Générale et à 50% par Calyon, filiale du Crédit Agricole, Newedge possède aujourd’hui 21 implantations réparties dans 15 pays et s’est imposé parmi les leaders mondiaux du courtage de dérivés listés (produits dérivés négociés sur des marchés organisés).

Le 31 décembre 2009, la deuxième phase du mariage était actée grâce à la création d’Amundi, pôle de gestion d’actifs commun de la Société Générale, qui détient 25% du capital, et du Crédit Agricole, actionnaire majoritaire à 75%. La fusion des activités de gestion d’actifs des deux groupes bancaires permettait à l’époque d’asseoir un nouveau géant sur le marché, numéro trois en Europe derrière Axa et Allianz.

Amundi, un désengagement en deux temps de SocGen

Le divorce à l’amiable a été révélé hier par le Journal du dimanche qui prévoit une annonce « dans quelques semaines ». Le quotidien Les Echos, qui prend plus de précautions en soulignant que l’opération « n’en est qu’à ses préliminaires », estime que la double transaction pourrait se conclure « d’ici la fin de l’année ». Si les deux banques ont pour l’heure refusé de communiquer sur le sujet, le JDD précise dans ses colonnes le détail de l’opération. Le Crédit Agricole devrait céder à son actuel partenaire l’ensemble de ses parts dans le courtier Newedge.

Pour la société de gestion d’actifs Amundi, la transition se ferait en deux temps. SocGen céderait 10% de sa participation au Crédit Agricole en échange de l’acquisition de 50% de Newedge. Le solde restant, 15% du capital d’Amundi, aurait vocation à être vendu par la SocGen dans les deux prochaines années. Cet échange de parts tirerait un trait sur la stratégie d’alliance de deux mastodontes bancaires français.