Le produit net bancaire (PNB) du groupe, équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, atteint 3,9 milliards d'euros entre janvier et juin, 7,9% de plus que l'an dernier sur la même période, précise un communiqué.

L'importante réduction de la voilure dans l'activité de crédit immobilier et la baisse des taux de l'épargne réglementée, que la banque rémunère en partie, a permis à la banque de détail en France d'améliorer sa marge. Elle distribue également davantage de crédits à la consommation.

CNP Assurances, filiale à 100% de LBP depuis juin 2022, affiche dans le même temps une « excellente performance » selon sa directrice générale Marie-Aude Thépaut, avec 857 millions d'euros de bénéfice net sur la première moitié d'année (+13%).

Le résultat de l'assureur permet à lui seul de maintenir à flot le groupe auquel il appartient : il est en effet supérieur à celui de LBP dans son ensemble, et à celui de la maison mère La Poste (719 millions d'euros), épongeant les pertes des autres activités.

Activité bancaire en pleine transformation

L'activité bancaire est en pleine transformation sous l'impulsion du président du directoire de La Banque postale Stéphane Dedeyan, arrivé à sa tête à l'été 2023.

La banque a par exemple repensé la segmentation de sa clientèle, recentré sa branche à destination des entreprises vers les PME, ETI et le « développement local », fermé sa banque en ligne Ma French Bank...

Elle s'est aussi lancée dans une chasse aux coûts, qui s'est traduite cette année pour les salariés par un refus d'augmentation générale, une première dans l'histoire de LBP.

La banque de détail en France a longtemps été un gouffre financier : elle accuse à elle seule une perte cumulée de plus de 2,1 milliard d'euros ces cinq dernières années, dont 618 millions d'euros rien que l'année dernière, selon les rapports annuels de la banque.

La Banque postale est détenue par le groupe La Poste, contrôlé par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) au sein d'un grand pôle financier public. Elle compte 18 millions de clients particuliers, entreprises et acteurs du secteur public local en France, un total en baisse de 10% sur un an.