Malgré la forte probabilité que son taux (5% actuellement) baisse le 1er août prochain, le Livret d'épargne populaire va rester un excellent support pour placer une épargne de précaution. Mieux rémunéré que le Livret A, aussi sûr et disponible, il continue d'ailleurs à séduire : 2 millions de nouveaux comptes viennent d'êtres ouverts en un an, selon le gouverneur de la Banque de France, pour atteindre 11,5 millions. Mais il reste de la marge : 19 millions de Français sont éligibles au produit réglementé, réservé aux foyers peu ou pas imposés.
Impôts 2024 : les conséquences de la déclaration de revenus sur votre éligibilité au LEP
Un manque pour le leader de la banque en ligne
Beaucoup a été fait, ces dernières années, pour faire la promotion du LEP, longtemps méconnu du grand public. Mais il reste encore quelques obstacles à sa généralisation. Un notamment : le produit est absent du catalogue des banques en ligne et des néobanques, qui séduisent de plus en plus de Français, en particulier parmi les plus jeunes. Parmi elles, seule Hello bank, la marque numérique de BNP Paribas, propose le produit.
Ouvrir un LEP sur son mobile ? C'est désormais possible dans cette banque
Large leader de ce marché avec ses 6 millions de clients, BoursoBank manque encore à l'appel. Cela ne devrait pas durer. Benoît Grisoni l'a confirmé à MoneyVox : le chantier du LEP est bien engagé. « Nous sommes conscients que c'est un manque », annonce le patron de la banque en ligne. « Nous voulons le proposer avant la fin de l'année [2024]. »
Le LEP, pas si simple que cela
L'ajout du LEP au catalogue de BoursoBank n'est pas une simple formalité. Par le passé, ni Boursorama, ni CaixaBank France avec laquelle elle a fusionné en 2006 pour donner Boursorama Banque, n'ont jamais proposé le produit. BoursoBank part donc d'une page blanche.
Elle doit notamment être en capacité de contrôler l'éligibilité de ses clients, à l'ouverture du compte, mais également tous les ans en cours de vie, puisque c'est une obligation réglementaire. Or le modèle de BoursoBank, avec ses 950 conseillers pour 6 millions de clients, n'est pas conçu pour supporter des tâches aussi chronophages que ce contrôle s'il est effectué sur la base d'une vérification de la déclaration de revenus. BoursoBank travaille donc à l'automatiser, en s'appuyant sur une interface informatique (une API dans le jargon) conçue par la direction générale des Finances publiques (DGFiP). Ce qui nécessite évidemment des développements informatiques.
