Alors que le gouvernement cherche 40 milliards d'euros à dégager pour le Budget 2026, qui devrait être présenté le 14 juillet prochain, la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin a déjà fait savoir que l'avantage fiscal pour la garde d'enfants ou l'accompagnement des personnes âgées serait épargné.

Des services à la personne en danger ?

Pour rappel, l'avantage fiscal prend la forme d'un crédit d'impôt sur le revenu égal à 50% des dépenses engagées pour des prestations de services à la personne, dans la limite de 12 000 euros par an, soit un crédit d'impôt de 6 000 euros au maximum. A noter que le plafond de dépenses est de 5 000 euros pour le petit jardinage.

Des majorations du plafond annuel de dépenses (jusqu'à 20 000 euros maximum) peuvent intervenir en fonction du nombre d'enfants à charge, de la présence d'enfants handicapés ou encore d'ascendants vivant au domicile du déclarant.

Les 26 activités de services à la personne (à domicile) qui ouvrent droit à un crédit d'impôt de 50%, conformément à l'article D.7231‑1 du Code du travail :

  • Entretien de la maison et travaux ménagers;
  • Petits travaux de jardinage;
  • Travaux de petit bricolage; Garde d'enfants de plus de 3 ans à domicile;
  • Soutien scolaire / cours à domicile;
  • Soins d'esthétique à domicile pour les personnes dépendantes;
  • Préparation de repas à domicile ;
  • Livraison de repas à domicile;
  • Livraison de courses à domicile;
  • Collecte et livraison à domicile de linge repassé;
  • Assistance informatique à domicile;
  • Soins et promenades d'animaux pour personnes dépendantes;
  • Maintenance, entretien et vigilance temporaires à domicile;
  • Assistance administrative à domicile;
  • Accompagnement des enfants de plus de 3 ans dans leurs déplacements;
  • Télé-assistance et visio-assistance;
  • Interprète en langue des signes (et technicien de l'écrit / codeur vocal);
  • Assistance temporaire à domicile pour personnes en besoin (aide passagère);
  • Conduite du véhicule pour personnes en invalidité temporaire;
  • Accompagnement des personnes présentant une invalidité temporaire;
  • Coordination et délivrance des services à la personne (intermédiation);
  • Garde d'enfants de moins de 3 ans (et enfants de moins de 18 ans handicapés) à domicile;
  • Accompagnement d'enfants de moins de 3 ans (et enfants de moins de 18 ans handicapés);
  • Assistance aux personnes âgées et aux personnes handicapées;
  • Conduite du véhicule des personnes à mobilité réduite (hors invalidité temporaire);
  • Accompagnement des personnes en dehors de leur domicile (personnes âgées ou handicapées).

Mais alors, quels sont les services à la personne qui pourraient subir un coup de rabot dans le Budget 2026 ? La question reste pour le moment en suspend, même si certaines pistes se dessinent. « Les services de ménage représentent une dépense fiscale importante, et la ministre ne s'est pas prononcée sur ce métier, bien qu'elle ait été questionnée à plusieurs reprises. En clair : l'aide fiscale pourrait être revue », analysent Les Echos.

Impôts : l'avantage fiscal de 50% pour le ménage à domicile menacé