Les marchés : le CAC frôle son record

Le CAC 40 perd 0,18% ce vendredi, à 8 174 points, et revient à seulement 1% de son record historique. Il l'a d'ailleurs frôle à plusieurs reprises aujourd'hui. Sur la semaine, l'indice français progresse de 3,2%. La séance a pourtant été marquée par un regain d'inquiétude, alimenté par les pertes de Zions Bancorp et Western Alliance Bancorp, deux banques américaines victimes de prêts frauduleux. Ces difficultés rappellent la crise bancaire de 2023 et ravivent la crainte d'une contagion financière. On en reparle dans cette édition.

Les marchés européens sont globalement affectés, mais Paris résiste mieux que Francfort, Milan ou Madrid grâce à la moindre pondération de ses banques dans l'indice, malgré de fortes baisses de Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole. En parallèle, Essilorluxottica a joué le rôle d'amortisseur pour le CAC, grâce à sa hausse exceptionnelle de 13%.

Aux États-Unis, Wall Street ouvre en ordre dispersé, partagée entre les craintes bancaires et un léger optimisme dans le duel commercial sino-américain. Les investisseurs continuent de saluer l'annonce d'une rencontre fin octobre entre Donald Trump et Xi Jinping, susceptible d'apaiser les tensions entre les deux superpuissances. Le président américain a laissé entendre que sa récente menace d'imposer 100% de droits de douane sur les produits chinois ne serait pas viable, offrant un peu de répit aux marchés.

Bref ! Le contexte est chargé et le spectre d'une nouvelle crise bancaire fait la Une de la plupart des médias financiers. Ce soir, nous vous reparlons donc de l'assurance-vie luxembourgeoise, particulièrement adaptée pour traverser les tempêtes financières. Bonne lecture !

Les valeurs : EssilorLuxottica, Thales et Stif

Le titre EssilorLuxottica bondit de 12,98% à 312,50 euros, signant un nouveau record historique et portant son gain annuel à 33%. Le groupe franco-italien a dévoilé des résultats trimestriels spectaculaires, avec une croissance de 11,7%, bien au-dessus des attentes du marché.

Cette performance, la meilleure de son histoire, est largement portée par le succès des lunettes connectées développées avec Meta, qui ont à elles seules contribué à plus de 4 points de croissance. L'entreprise a également profité de ses récentes acquisitions, du dynamisme de ses ventes en Amérique du Nord et d'un fort engouement pour ses marques phares, dont Ray-Ban.

Les bureaux d'études saluent unanimement cette publication. Bank of America a d'ailleurs relevé sa recommandation à l'achat, soulignant qu'Essilor entre dans une nouvelle phase de croissance à deux chiffres grâce à l'innovation et à ses produits à forte valeur ajoutée comme les verres Stellest, désormais autorisés à la vente aux États-Unis. Le groupe reste confiant pour la fin d'année, misant sur le lancement de nouvelles gammes et une demande toujours solide dans l'optique et la santé visuelle, deux secteurs où il s'impose comme un leader mondial incontournable.

Thales : le leader européen des systèmes de défense recule de 3,31% à 245,40 euros, dans un contexte de repli général du secteur en Europe. La rencontre à venir entre Vladimir Poutine et Donald Trump, perçue par le marché comme un signe possible de désescalade en Ukraine, a incité certains investisseurs à prendre leurs bénéfices après l'envolée des valeurs militaires depuis le début de l'année.

À Paris, Dassault Aviation, Exosens et Exail Technologies suivent le mouvement baissier. Même son de cloche en Allemagne et au Royaume-Uni où Hensoldt, Rheinmetall et BAE Systems cèdent également du terrain. Malgré ce repli ponctuel, Thales affiche encore une hausse impressionnante de 78% depuis janvier, soutenue par les hausses de budgets militaires en Europe et la volonté des États membres de renforcer leur autonomie stratégique.

Les bureaux d'analyse jugent cette correction logique après un parcours boursier exceptionnel, sans remettre en cause la dynamique de fond du secteur, portée par la hausse durable des dépenses de défense actée par les membres de l'Otan.

Stif Le spécialiste des dispositifs anti-explosion grimpe de 6,80% à 66 euros et affiche une envolée de plus de 150% depuis janvier après l'annonce d'un contrat majeur avec le géant chinois CATL, leader mondial des batteries. Cet accord, évalué entre 5 et 8 millions d'euros, porte sur la fourniture de panneaux de sécurité pour les systèmes de stockage d'énergie. Ce succès confirme la montée en puissance du groupe français éligible au PEA-PME, déjà partenaire de Tesla et d'autres grands acteurs du secteur. Stif marque ainsi une nouvelle étape dans son développement international et renforce à court terme la confiance des investisseurs dans sa stratégie de croissance.

La recommandation du jour : la solution luxembourgeoise

Dans le contexte actuel de crise politique, vous êtes nombreux à nous interroger sur nos solutions. Ce soir, nous vous reparlons de l'assurance-vie luxembourgeoise. Elle apparaît en effet comme une solution de choix pour qui cherche à conjuguer protection, souplesse et diversification.

Ce véhicule d'investissement bénéficie du fameux « super privilège » : en cas de faillite de la compagnie, les souscripteurs sont créanciers de premier rang, ce qui leur assure une sécurité juridique supérieure à celle offerte par un contrat français. À cela s'ajoute une architecture financière ouverte, permettant d'accéder à une large gamme de supports d'investissement, souvent réservés aux investisseurs avertis.

Dans un contexte où les incertitudes (géo)politiques et économiques risquent d'alimenter la volatilité des marchés et de fragiliser la confiance, le Luxembourg offre ainsi un cadre stable, reconnu pour sa réglementation stricte et sa neutralité politique, permettant aux épargnants de traverser la tempête avec davantage de sérénité. S

ans frais d'entrée ni de sortie, et avec des frais de gestion ramenés à 0,75% sur les unités de compte, le contrat Life Mobility Evolution s'impose comme une alternative de choix pour les investisseurs en quête de protection et de performance, tout en restant plus accessible que la plupart des contrats luxembourgeois traditionnels. C'est une combinaison idéale qui allie sécurité et performance. Avec plus de 300 supports d'investissement et des frais négociés au plus bas.

Le résultat du vendredi : retour de la crise bancaire US ?

Les valeurs bancaires tanguent en Bourse ! Ce soir, Société Générale (-5,1%), BNP (-4%) et Crédit Agricole (-2,5%) renouent avec la nervosité. En cause, la révélation de pertes importantes dans deux banques régionales américaines, Zions Bancorp et Western Alliance Bancorp. Ces établissements peu connus ont été victimes de fraudes liées à des prêts sur des marchés immobiliers en difficulté et ravivent le spectre d'une crise bancaire régionale aux États-Unis, deux ans après la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB).

À Wall Street, Zions a chuté de 13% hier après avoir enregistré une dépréciation de 50 millions de dollars, tandis que Western Alliance a perdu près de 11% en raison d'expositions risquées. Ces affaires surviennent dans un contexte de tensions sur le crédit américain, marqué par d'autres défaillances récentes comme celle du prêteur automobile Tricolor Holdings. La contagion a gagné l'Europe ce vendredi, où les grandes valeurs bancaires ont toutes cédé du terrain.

Toutefois, les bureaux d'analyse soulignent que les établissements européens, mieux capitalisés et plus régulés, ne présentent pas le même risque que leurs homologues américains. Pour les investisseurs, cette situation ravive clairement le souvenir du printemps 2023, lorsque la faillite de SVB avait semé la panique avant d'être contenue par l'intervention rapide des autorités et des grandes banques américaines. Elle rappelle aussi la fragilité persistante du système bancaire régional américain, moins encadré que celui de l'Europe, et la possibilité que la longue période de taux élevés fasse émerger de nouvelles failles dans le crédit privé.

Le monde d'après : La riposte numérique

Le Royaume-Uni hausse le ton face à la multiplication des cyberattaques. Le Centre national de cybersécurité (NCSC) a appelé les dirigeants d'entreprises à prendre leurs responsabilités en matière de résilience numérique, estimant que « ceux qui échouent à s'y préparer mettent en péril l'avenir de leur entreprise ».

Dans un rapport publié cette semaine, l'agence britannique souligne que la cybersécurité ne peut plus être laissée aux seuls services techniques, elle doit devenir un enjeu stratégique de direction. Cette mise en garde intervient alors que plusieurs géants britanniques ont été paralysés ces derniers mois, comme Jaguar Land Rover et Marks & Spencer, victimes d'une cyberattaque très médiatisée. Le gouvernement, inquiet de la vulnérabilité de ses entreprises clés, prépare une loi imposant aux groupes de signaler toute attaque majeure dans les 24 heures et d'adopter des normes de sécurité renforcées.

Avec une hausse de 50% des incidents jugés « très significatifs » sur un an, Londres cherche à transformer la crise en prise de conscience. Dans un monde où les cyberattaques deviennent systémiques, la sécurité numérique s'impose comme un nouveau pilier de la gouvernance d'entreprise. Pour les investisseurs, cette prise de conscience et la vague d'investissements massifs dans la sécurité numérique ouvrent une opportunité stratégique. Le fonds Pictet-Security cible au niveau mondial les champions de la cybersécurité et de la protection digitale.

Comment investir dans ce fonds ? Si vous êtes client, . Le support est éligible à Meilleurtaux Liberté Vie et à d'autres de nos assurances-vie et PER. Si vous n'êtes pas encore client, pour investir dans ce fonds.

Le lexique : la faillite de SVB

La faillite de Silicon Valley Bank, survenue en mars 2023, a marqué le plus grand effondrement bancaire américain depuis 2008. Spécialisée dans le financement des start-up technologiques, la banque a été prise au piège de la remontée rapide des taux d'intérêt. La valeur de son portefeuille obligataire s'est effondrée, entraînant une panique parmi ses déposants, principalement des entreprises du secteur technologique, qui ont massivement retiré leurs fonds.

Cette défaillance a provoqué un mouvement de méfiance généralisé sur les marchés financiers : les valeurs bancaires ont chuté, les investisseurs redoutant un effet domino sur d'autres établissements fragiles. À court terme, les indices boursiers ont reculé, avant de se stabiliser grâce à l'intervention rapide des autorités américaines, qui ont garanti l'ensemble des dépôts. Cet épisode a rappelé la vulnérabilité du secteur financier face à des hausses de taux brutales.