Les règles d'attribution des découverts bancaires vont être durcies, en application d'une directive européenne, avec pour conséquence possible des difficultés de liquidités pour certains clients. Jusqu'à présent, chaque banque fixe les conditions de durée, de montant et de taux d'intérêt qui permettent à un client d'avoir un solde débiteur, c'est-à-dire d'être temporairement « dans le rouge ». En contrepartie, le client doit payer à sa banque des intérêts, sources non négligeables de revenus pour un établissement bancaire.

Or, dès le 20 novembre 2026, la banque aura davantage d'impératifs lorsqu'il étudiera la solvabilité du client avant de lui accorder un découvert bancaire. Davantage de clients pourraient se voir refuser ou limiter leur autorisation de découvert.

C'est MoneyVox, via l'article suivant publié lundi matin, qui a pointé le sujet. Lequel a ensuite été largement repris dans la sphère médiatique.

Compte bancaire : ce qui va changer avec les nouvelles règles drastiques pour les découverts

« Complètement inadapté et disproportionné ».

Daniel Baal, par ailleurs président du Crédit Mutuel, a jugé dans une publication sur LinkedIn que ce texte, « qui vient du haut », est « complètement inadapté et disproportionné ».

Outre les ménages, il « compliquera la vie » des « conseillers bancaires » et sera « nuisible à l'expérience client », a jugé Daniel Baal. « Les banques feront le maximum pour réduire les impacts négatifs de cette nouvelle réglementation, qu'elles seront cependant obligées d'appliquer, sous peine de sanctions, » assure-t-il.

La fédération bancaire française a par ailleurs démenti par communiqué que cette nouvelle ordonnance allait obliger les clients à faire une demande bancaire à chaque fois qu'ils ont besoin d'un découvert.

Bercy a démenti mercredi toute « surtransposition de la directive » européenne, et assure que les nouvelles règles ne porteront pas « atteinte aux conditions d'accès des Français aux découverts bancaires. »