Les banques mondiales continuent de financer davantage les énergies fossiles que les énergies renouvelables. Selon un rapport publié par Reclaim Finance en partenariat avec plusieurs ONG telles que WWF, Urgewald ou Rainforest Action Network, les « 65 plus grandes banques (...) ne sont pas sur la bonne voie pour financer la transition énergétique ».

Selon ce rapport, entre 2021 et 2024, les grandes banques mondiales ont accordé seulement 1 368 milliards de dollars aux énergies soutenables comme l'éolien, le solaire, et les infrastructures permettant leur développement, contre 3 285 milliards aux énergies fossiles.

Les banques américaines et canadiennes se retrouvent tout en bas de ce classement, ayant accordé quatre fois plus de financements aux énergies fossiles qu'aux énergies renouvelables. « Pour chaque euro accordé aux énergies fossiles, seulement 42 centimes ont été alloués aux alternatives soutenables », explique l'étude.

Les banques françaises parmi les meilleurs élèves

D'après Reclaim Finance, si « les banques européennes ont le meilleur ratio, celui-ci reste bien en deçà de ce qui est nécessaire pour réussir la transition énergétique ». Les banques françaises sont, elles, parmi les meilleurs élèves.

En tête, on retrouve La Banque Postale et le Crédit Mutuel. Entre 2021 et 2024, la part de financement des énergies renouvelables par La Banque Postale a augmenté de 20% et celle dédiée aux énergies fossiles a diminué de 58%. Du côté du Crédit Mutuel, la part dédiée aux énergies vertes a augmenté de 6%, le financement des énergies fossiles a lui, diminué de 39%.

BNP Paribas se retrouve à la 14ème place de ce classement mondial, la banque SG à la 22ème place, Crédit Agricole à la 26ème et le groupe BPCE à la 29ème. Toutefois, l'étude souligne que BPCE est le seul groupe bancaire français dont les financements aux énergies fossiles ont augmenté en moyenne sur la période 2021 à 2024.

Des résultats à relativiser

Bien que ces résultats mettent en valeur les banques françaises, ils sont à prendre avec des pincettes, selon le rapport. En effet, « seulement quatre banques au monde ont publié leur ratio de financement, dont BNP Paribas et Crédit Agricole, mais avec des méthodologies problématiques » : les deux banques françaises ne comptabilisant pas « les financements au gaz naturel liquéfié ou aux centrales à gaz dans leurs financements aux énergies fossiles ».

Par ailleurs, BNP Paribas et Crédit Agricole n'ont pas pris en compte leur financement hors bilan comme l'émission d'obligations et d'actions, « qui représentent pour BNP Paribas et Crédit Agricole respectivement 36% et 27% de leur soutien aux énergies fossiles depuis 2021 », explique Reclaim Finance.

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