En septembre 2024, Emmanuel Macron et Alexis Kohler ont célébré dix ans de collaboration professionnelle. Le secrétaire général de l'Élysée est fréquemment qualifié de « jumeau » ou de « second cerveau » du président. Toutefois, à 52 ans, Alexis Kohler semble prêt à prendre ses distances.
Selon L'Opinion, son départ serait désormais une question de temps. Après des années de spéculations sur son avenir, il envisagerait de rejoindre SG (ex-Société Générale), sous réserve du feu vert de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). « Son départ n'est plus un mystère, même s'il n'en dit rien », confie un ministre auprès de L'Opinion. L'Élysée rappelle que le secrétaire général « est toujours en poste et n'a rien signé ailleurs », bien que ce démenti reste mesuré. « Ça fait tellement de fois qu'on le dit partant que je resterais prudent », tempère un député d'Ensemble pour la République (EPR, anciennement Renaissance).
La fin d'une époque
Qui pour lui succéder ? Le départ d'Alexis Kohler intervient alors que son influence au sein de la majorité présidentielle semble diminuer. Connu pour son intransigeance face aux Gilets jaunes et son soutien à l'âge pivot pour la réforme des retraites, il est parfois perçu comme l'architecte des décisions impopulaires du président. « Les gens se pressent de moins en moins pour le voir. Il a perdu de son influence », observe un ministre.
Malgré les critiques, son absence créera un vide, tant sa complicité avec Emmanuel Macron était unique. « Ils ont une complicité, des automatismes de travail inédits », souligne un conseiller élyséen. Le jour où il quittera son poste, Alexis Kohler deviendra le deuxième secrétaire général à la plus grande longévité sous la Ve République, avec sept ans et neuf mois de service, juste derrière Jean-Louis Bianco, qui avait accompagné François Mitterrand.
La question de sa succession est déjà sur toutes les lèvres. Deux noms reviennent fréquemment : Emmanuel Moulin, ancien directeur de cabinet de Gabriel Attal à Matignon, et Julien Denormandie, fidèle allié de longue date et ex-ministre. « Si c'était Julien, ça irait très bien au président », confie un proche.