PEL, Livret A... Les nouveaux taux de l'épargne

C'est officiel, le taux de rémunération des nouveaux plans d'épargne logement (PEL) sera de 2% pour les contrats signés à partir du 1er janvier 2026, contre 1,75% actuellement. De leur côté, les taux des Livrets A, LDDS ou LEP vont probablement chuter à 1,4% l'année prochaine. Nouveaux taux estimés : 1,4% pour le Livret A ou le LDDS, 2,4% pour le LEP, contre 1,7% et 2,7% actuellement.

La déclaration des dons d'argent évolue

A partir du 1er janvier 2026, une nouveauté entre en vigueur pour les déclarations de dons d'argent entre particuliers : elle devra se faire en ligne, avec des exceptions si ce n'est pas possible. En revanche, rien ne change sur les sommes à déclarer.

Cadeaux ? Dons d'argent ? Ce qui change vraiment au 1er janvier 2026 pour la déclaration obligatoire aux impôts

De nouvelles règles pour le prix de l'électricité

La fin de l'Accès régulé à l'énergie nucléaire historique (Arenh), dispositif qui régulait les prix l'électricité interviendra à compter du 1er janvier 2026. Les factures ne devraient pas exploser ces prochains mois, à la faveur de prix bas sur le marché de gros, mais les consommateurs sont toutefois perdants selon plusieurs acteurs.

Alerte sur votre facture d'électricité : 3 questions essentielles sur les nouveaux prix en 2026

Nouveau prix repère du gaz

Le kWh du prix repère du gaz va diminuer en janvier 2026, mais le montant de l'abonnement va grimper. Résultat, certains consommateurs verront leur facture grimper légèrement.

Des centaines de milliers de DPE améliorés

À partir du 1er janvier, le mode de calcul du diagnostic de performance énergétique évolue. Ce changement, qui concerne le coefficient de l'électricité, va améliorer la note de centaines de milliers de logements, en particulier ceux chauffés à l'électricité, avec des conséquences directes pour les propriétaires (pour la valeur de leur bien, par exemple) ou les bailleurs qui pour chacun échapperont à une interdiction de location.

DPE : pourquoi des milliers de logements vont changer de classe en 2026

Hausse du prix des courriers et colis

La Poste l'avait annoncé en juillet : à partir du 1er janvier 2026, les prix des courriers et des colis augmenteront de 7,4 % en moyenne. La lettre verte, utilisée pour les envois du quotidien passera à 1,52 euro contre 1,39 euro en 2025.

Location : une hausse des frais d'agence

Les honoraires perçus par les agences immobilières pour organiser les visites, constituer les dossiers, rédiger les baux ou encore les états des lieux vont augmenter légèrement pour les biens en location, à partir de 2026.

Gratifications de stage, arrêts maladie... L'impact de la hausse du plafond de la Sécurité sociale

Le plafond de la Sécurité sociale sert de base de calcul pour plusieurs prestations. Il grimpe de 2% en 2026, entraînant une série de revalorisations.

  • Le montant minimum de la gratification touchée par les stagiaires : son taux horaire passe de 4,35 euros à 4,50 euros.
  • Sont aussi revues à la hausse, les indemnités journalières d'arrêt maladie, de congé maternité ou paternité, les pensions d'assurance vieillesse du régime général, les pensions d'invalidité...

Une hausse de la CSG pour certains placements

Une hausse de la CSG pour certains revenus du patrimoine. C'est l'une des mesures de la LFSS, loi de financement de la Sécurité sociale (qui a été, elle, adoptée contrairement au budget). Concrètement, la CSG passera de 9,2% à 10,6% pour les intérêts des comptes à terme ; des livrets bancaires ; des comptes courants rémunérés ; des revenus des comptes titres ; des PEA ou des gains de l'épargne salariale (PEE). En revanche, les assurances vie et les PEL seront épargnés.

Votre placement pour la retraite va-t-il échapper à la nouvelle hausse de la CSG ?

Autre conséquences du vote du budget de la Sécurité sociale : la limitation des arrêts de travail, une taxe d'un milliard d'euros sur les complémentaires santé ou encore la suspension de la réforme des retraite, dont les effets ne s'appliqueront toutefois qu'en septembre (lire plus bas).

CSG, retraites, arrêts de travail, heures sup, mutuelles... Les grandes mesures du budget de la Sécu adopté par l'Assemblée

SMIC, pensions, aides sociales... La liste des revalorisations

Il n'y aura finalement pas d'année blanche. L'adoption du budget de la sécu a aussi entraîné plusieurs revalorisations.

  • Le salaire minimum va augmenter de 1,18% le 1er janvier prochain, pour atteindre 1 823 euros bruts par mois à temps plein. Parallèlement, l'indemnité différentielle, qui permet aux agents publics de ne pas être rémunérés sous le salaire minimum, est aussi revalorisée.
  • Les pensions de retraites de base vont augmenter de 0,90% en janvier 2026. Sont aussi concernés les minima de pension et les minima sociaux liés, comme l'ASPA. Ces hausses seront visibles sur les pensions reçues en février, versées au titre du mois de janvier.
  • Les aides sociales versées par la CAF ou la MSA seront aussi revalorisées de 0,9% à partir du mois d'avril 2026. Là aussi, les allocataires bénéficieront de cette hausse sur les versements de mai 2026, reçus au titre du mois d'avril.

Du changement pour la retraite des femmes ayant eu un enfant

Une amélioration est également prévue pour la retraite des femmes ayant eu un enfant. Pour le calcul de la retraite de base, les 24 meilleures années de revenus seront prises en compte pour les mères ayant un enfant et les 23 meilleures années pour celles ayant eu deux enfants ou plus. Actuellement, les 25 meilleures années sont comptabilisées.

Un congé supplémentaire de naissance

Parmi les mesures intégrées à la loi sur le financement de la Sécurité sociale, le congé supplémentaire de naissance. Il s'agit d'un congé de deux mois maximum qui peut s'ajouter aux congés maternité, paternité et parental. Il ne remplace donc pas le congé parental. Il devrait être indemnisé à hauteur de 70% du salaire net le premier mois et 60% le second. La mère et le père d'un enfant né à partir du 1er janvier 2026 pourront en bénéficier simultanément ou en alternance. Les décrets d'application sont à ce jour encore attendus.

MaPrimeRenov' en stand by

C'est l'un des effets de l'absence de budget au 31 décembre. L'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRenov' sera suspendue en début d'année 2026, le temps de l'adoption du texte budgétaire. « On espérait pouvoir redémarrer sur les chapeaux de roues en janvier, en ayant bien dimensionné tout le dispositif, mais effectivement avec une loi spéciale, ça ne sera pas possible, donc on ne pourra pas rouvrir le guichet », a indiqué le ministre du Logement.

Rénovation énergétique : quel avenir pour MaPrimeRénov' en 2026 ?

D'autres conséquences de l'absence de budget

Sans budget, pas non plus d'indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu comme c'est le cas habituellement. Le Parlement devrait toutefois parvenir à un accord en début d'année ce qui réduirait les conséquences pour les ménages, avec une indexation a posteriori. Si ce n'est pas le cas, davantage de ménages seront nouvellement imposés en 2026, ou auront un montant de l'impôt plus élevé.

Parmi les autres conséquences, la non-revalorisation des seuils de revenus pour bénéficier d'un LEP. Là encore, le vote d'un budget début 2026 devrait y remédier.

MaPrimeRenov', impôts, LEP... Que change pour vous l'absence de budget 2026 au 1er janvier ?

Les tarifs de votre banque évoluent-ils au 1er janvier ?

CIC, LCL, BNP Paribas... De nombreux établissements vont revoir leurs tarifs à l'occasion de cette nouvelle année. Le coût de votre carte bancaire, de votre compte ou d'autres services va-t-il augmenter dans votre banque ? MoneyVox fait l'inventaire de ces changements.

Santé : une hausse du tarif de certaines consultations

Gériatre, pédiatre, dermatologie... A partir du 1er janvier, certaines consultations chez des spécialistes vont augmenter de quelques euros. La hausse devait s'appliquer en juillet dernier, mais avait été décalée après une alerte sur les dépenses d'assurance maladie. Voici les nouveaux prix.

Airbags Takata : un contrôle technique plus strict

La vérification des airbags sera désormais ajoutée dans les points pouvant faire l'objet d'une contre-visite lors du contrôle technique. La mesure vise à contrôler les véhicules équipés d'un airbag Takata et faisant l'objet d'un stop drive. « Le contrôle technique ne pourra être validé qu'après réparation par un garagiste de la marque » et « le véhicule n'aura plus le droit de circuler tant qu'il n'est pas réparé », a détaillé le ministère du Transport.

Litige avec une compagnie aérienne : les règles évoluent

Un litige avec une compagnie aérienne après un refus d'embarquement, l'annulation d'un vol ou encore un retard important ? A partir du 7 février 2026, la procédure évolue pour le régler. Il faudra au préalable avoir recours à une médiation, via le médiateur tourisme et voyage, avant de saisir le tribunal. Cette saisine se fera uniquement par assignation, avec une seule assignation par famille.

Davantage de transparence sur les salaires

Lutter contre les discriminations en matière de salaires et contribuer à réduire l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes. C'est l'objectif de la directive européenne sur la transparence des salaires, qui devra être transposée en France à partir du 7 juin 2026. Les employeurs auront l'obligation d'informer les candidats du salaire de départ ou d'une fourchette. Pour les salariés, il sera possible de demander à l'employeur « des informations sur les niveaux moyens de rémunération, ventilées par sexe, pour les catégories de travailleurs accomplissant le même travail ou un travail de même valeur ».

Salaire : allez-vous pouvoir négocier une (grosse) augmentation en 2026 ?

Le démarchage téléphonique interdit

La loi contre la fraude aux aides publiques interdit déjà le démarchage non sollicité par téléphone, SMS, email ou via les réseaux sociaux dans le cadre de travaux énergétiques et d'adaptation des logements au handicap ou au vieillissement. Cette mesure sera étendue à tous les secteurs à partir du 11 août 2026.

La suspension de la réforme des retraites s'applique

Le vote du budget de financement de la Sécurité sociale va entraîner la suspension de la réforme des retraites. L'âge légal de départ à la retraite va ainsi être figé à 62 ans et 9 mois pendant deux ans. La suspension s'appliquera aux départs effectifs à compter du 1er septembre 2026.

Suspension de la réforme des retraites : qu'est-ce que ça change pour votre âge de départ ?

La facturation électronique devient obligatoire

Gros changements en vue pour les entreprises. Elles devront toutes avoir désigné une plateforme agréée pour recevoir les factures électroniques avant le 1er septembre 2026. L'émission de e-factures sera même obligatoire pour les grandes entreprises et ETI à partir de cette date. L'obligation entrera en vigueur à partir du 1er septembre 2027 pour les PME et TPE.

Crédits à la consommation, découverts, LOA... De nouvelles règles

Le 20 novembre 2026, l'ordonnance 2025-880 relative au crédit à la consommation entrera en vigueur. Cette transposition d'une directive européenne prévoit de nouvelles règles plus strictes. Objectif, protéger les consommateurs contre certaines dérives des prêteurs, ou renforcer les vérifications sur leur capacité de remboursement. Mais ces évolutions auront aussi des conséquences sur l'octroi des autorisations de découvert bancaire.

Un risque d'interdiction du découvert bancaire ? Le vrai du faux