Le budget de la Sécu pour 2026 a été voté par l'Assemblée nationale ce mardi 9 décembre : 247 voix pour et 234 contre. Le texte devra toutefois passer une dernière fois par le Sénat et l'Assemblée, avant son adoption finale. Parmi les mesures intégrées au PLFSS : le congé supplémentaire de naissance.
Il ne remplace pas le congé parental
« L'Unaf obtient une mesure qu'elle portait depuis plus de 10 ans, à savoir la création d'un congé supplémentaire de naissance à la suite des congés maternité, paternité. Ce congé sera mieux indemnisé que le congé parental actuel, qui sera par ailleurs maintenu comme l'Unaf l'avait demandé », a indiqué L'Union nationale des associations familiales dans un communiqué.
Alors ce congé, qu'est-ce que c'est exactement ? Il s'agit d'un congé de deux mois maximum qui peut s'ajouter aux congés maternité, paternité et parental. Il ne remplace donc pas le congé parental. « Ce congé peut être fractionné en deux périodes d'un mois chacune », précise par ailleurs le texte du PLFSS.
Qui peut en bénéficier et à partir de quand ? La mère, le père et, le cas échéant, le conjoint de la mère ou la personne liée à elle par un pacte civil de solidarité ou son concubin ainsi que les parents adoptifs ou accueillants peuvent bénéficier de ce nouveau congé de naissance.
Déjà annoncé en janvier 2024 par le président Emmanuel Macron en vue d'un « réarmement démographique » face à la baisse de la natalité, ce congé pourra être pris par chaque parent simultanément ou en alternance avec l'autre.
Ce congé supplémentaire sera applicable pour les enfants nés ou adoptés à compter du 1ᵉʳ janvier 2026. Le texte précise par ailleurs que les parents dont les enfants sont nés avant cette date pourront également en profiter si « la naissance était censée intervenir à compter de cette date ».
Un congé mieux indemnisé que le congé parental
Le gros bémol du congé parental est son indemnisation. En effet, en cas d'arrêt total de l'activité salariée, elle s'élève à... 456,06 euros par mois. Le nouveau congé naissance serait lui bien mieux rémunéré.
« Le montant de cette indemnité, qui correspond à une fraction des revenus d'activité antérieurs soumis à cotisations à la date de l'interruption du travail, retenus dans la limite d'un plafond et ramenés à une valeur journalière » sera défini par décret. Toutefois, le gouvernement avait déjà indiqué qu'il serait indemnisé à hauteur de 70% du salaire net le premier mois et 60% le second.
Contrairement au congé parental qui peut être à temps partiel, le congé supplémentaire de naissance implique une suspension totale de l'activité salariée pendant toute sa durée. Pour l'Unaf, ce congé « devra néanmoins être consolidé afin notamment de permettre de couvrir complètement la 1ᵉʳᵉ année de l'enfant, tout particulièrement pour les familles monoparentales qui ne pourront pas partager ce congé ».
























