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L'essentiel
Presque 5 millions de ménages français sont en situation de vulnérabilité énergétique, selon une étude de l'Insee. Les facteurs contribuant à la vulnérabilité énergétique comprennent le climat, les caractéristiques du logement et les revenus du ménage. La moitié des ménages vulnérables sont des personnes seules de 60 ans ou plus, et les familles monoparentales sont aussi particulièrement concernées. Presque 5 millions. C'est le nombre de ménages qui doivent consacrer une part particulièrement élevée de leurs revenus aux dépenses énergétiques, s'ils veulent maintenir un confort thermique standard dans leur logement (1) . Ils sont donc en situation de vulnérabilité énergétique, selon l'Insee, qui y a consacré une étude publiée ce jeudi 3 avril.
Pour évaluer la vulnérabilité énergétique, les résultats des DPE ont été croisés avec les revenus des ménages et d'autres données comme le climat ou les caractéristiques des bâtiments. À noter, les données étudiées datent de 2021. Voilà les facteurs qui concourent au risque de vulnérabilité énergétique .
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Des départements plus concernés Premier constat, tous les départements ne sont pas logés à la même enseigne. « La région parisienne, les départements comportant de grandes métropoles ainsi que le littoral méditerranéen sont rapportés à leur population, moins concernés par la vulnérabilité énergétique que le reste du territoire. Inversement, les départements plus ruraux et confrontés à un climat moins doux ont fréquemment des taux de vulnérabilité élevés », détaille l'Insee.
« Les départements plus ruraux et confrontés à un climat moins doux ont fréquemment des taux de vulnérabilité élevés »
Avec 6,4% de ménages concernés, les Yvelines sont le département le moins touché en France métropolitaine. A contrario, 44,4% des ménages sont vulnérables dans le Cantal , il s'agit du taux le plus élevé .
L'importance du climat « Dans près de la moitié des départements, les caractéristiques climatiques jouent un rôle déterminant pour modérer ou à l'inverse relever les taux de vulnérabilité en comparaison de la moyenne métropolitain », indique aussi l'étude.
Exemple : les départements du littoral méditerranéen, dont les taux de vulnérabilité moyens sont presque tous de 3 à 9 points inférieurs à celui de la France métropolitaine. « Le climat particulièrement doux en est la seule explication », pointe l'Insee. A l'inverse, « dans les Hautes-Alpes , l'impact du climat est si marqué que le département a un taux de vulnérabilité 6 points plus élevé que la moyenne, malgré des logements mieux isolés et des revenus plus élevés ».
Les caractéristiques des logements « La qualité du bâti résidentiel qui se constitue au fil du temps, sur un territoire, témoigne en partie de l'histoire démographique et sociale des lieux : les territoires les plus pauvres ont des parcs de logements sensiblement moins bien isolés que la moyenne, et vice-versa », rapporte l'Insee.
« Les territoires les plus pauvres ont des parcs de logements sensiblement moins bien isolés que la moyenne »
C'est, entre autres, le cas dans les Alpes-Maritimes et le Gard , endroits où « le parc de logements, du fait d'une qualité d'isolation inférieure à la moyenne, contrebalance en partie les bénéfices liés au climat ».
Les revenus Sans surprise, les revenus jouent un rôle important. Ainsi, « la structure des revenus (caractérisée par un revenu moyen plus faible et un taux de pauvreté plus élevé qu'ailleurs) atténue l'effet climat, notamment sur la côte occitane ».
« Au sein du parc [de logement] social, les dépenses énergétiques au m² sont un peu moindres, en grande partie grâce à des modes de chauffage moins onéreux »
Pour autant, malgré des revenus en moyenne plus modestes, les locataires de logements sociaux sont moins touchés (13,5% des locataires de logements sociaux sont vulnérables énergétiquement contre 17,5% des ménages locataires du parc privé). Explication : « Au sein du parc social, les dépenses énergétiques au m² sont un peu moindres, en grande partie grâce à des modes de chauffage moins onéreux (chauffage urbain, quasi-absence de fioul, etc.). »
Par ailleurs, être propriétaire de son logement ne protège pas de la vulnérabilité , comme le constate l'Insee : 18,3% des propriétaires occupants sont vulnérables énergétiquement, contre 16% des locataires.
L'étiquette du DPE L'étude de l'Insee montre aussi les liens entre mauvais classement du diagnostic de performance énergétique (DPE) et vulnérabilité énergétique. Alors même que leur superficie est en moyenne beaucoup plus importante, les dépenses énergétiques conventionnelles annuelles des logements les mieux classés sont bien moindres que celles des biens mal notés.
Exemple avec les deux extrêmes : les logements classés A mesurent en moyenne 120 m2, pour des dépenses conventionnelles moyennes d'énergie à 732 euros, contre 74 m2 en moyenne et 2 873 euros pour les biens en G.
La situation familiale Autre constat, la moitié des ménages vulnérables sont des personnes seules de 60 ans ou plus . « Avec un seul pourvoyeur de revenus, les ménages de personnes seules disposent, en moyenne, de moyens plus modestes (1 960 euros contre 3 400 euros de revenu disponible mensuel moyen, en France métropolitaine), et sont donc souvent touchés », note l'Insee. Les familles monoparentales sont aussi particulièrement concernées : 15% d'entre elles sont vulnérables sur le volet énergétique.
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(1) Sont considérés vulnérables, les ménages pour qui les dépenses d'énergie liées à leur résidence principale excèdent 9,2% de leur revenu disponible. Les dépenses prises en compte sont les dépenses conventionnelles, c'est-à-dire les usages de l'énergie pour le logement relevés par les diagnostics de performance énergétique (DPE), notamment le chauffage, la production d'eau chaude sanitaire et la climatisation, dans l'optique de maintenir un confort thermique standard dans le logement (19 degrés si présence au domicile, 16 degrés le reste du temps).