L'essentiel
- Dans le cadre du budget 2026, la prime de Noël pourrait être « recentrée » sur les familles ayant des enfants.
 - Cette aide exceptionnelle ne serait ainsi plus attribuée aux personnes seules ou en couple.
 - La mesure, qui doit encore être approuvée, permettrait une économie d'environ 200 millions d'euros pour l'État.
 
Vers une mauvaise nouvelle pour la prime de Noël, qui bénéficie à environ 2,3 millions de ménages ? Dans le cadre du budget pour 2026, le gouvernement veut « recentrer » cette aide exceptionnelle sur les familles ayant des enfants.
En clair, elle serait supprimée pour les demandeurs d'emploi touchant l'Allocation de solidarité spécifique (ASS) et pour les allocataires du RSA de la Caf ou de la Mutualité sociale agricole (MSA) qui n'ont pas d'enfant. À la clé, une perte de 152,45 euros pour les personnes seules et 228,68 euros pour les personnes en couple.
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200 millions d'euros d'économie
Cette mesure est justifiée par « l'état des comptes de la Sécurité sociale », a défendu Jean-Pierre Farandou sur France Inter, ce mardi matin. « Si on n'a pas le courage de s'attaquer à bras-le-corps à son équilibre, ça va déraper. On va arriver à un moment où on ne sera plus capable de payer les retraites, de payer les remboursements. » Le déficit de la Sécu est estimé à 23 milliards d'euros en 2025.
Cette année, la prime de Noël va coûter 466,5 millions d'euros à l'État. Cette enveloppe chuterait ainsi à 261,5 millions d'euros l'année prochaine, soit une baisse de près de 45% en un an, d'après BFM TV.
Le ministre du Travail s'est dit, par ailleurs, ouvert aux discussions, tout en rappelant qu'il « faut accepter cette idée que la générosité qu'on a connue pendant des décennies est peut-être arrivée à son terme ».
De son côté, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, estime que cette proposition est « ignoble ». « Même s'ils n'ont pas d'enfants », ces bénéficiaires de minima sociaux « ont une famille » et « c'est sur ces gens-là qu'on va faire des économies », a-t-il déploré mardi sur France info. Les Parlementaires doivent encore approuver la mesure pour qu'elle soit définitivement adoptée.









