De plus en plus d'acteurs du marché s'interrogent sur la solidité des fondations du boom de l'IA et craignent l'éclatement d'une bulle financière.

Ces inquiétudes ont mis un terme à la progression insolente des cours à Wall Street depuis avril, et provoqué d'importantes pertes du côté des valeurs technologiques.

Dans ce sillage, le bitcoin a perdu plus de 33% de sa valeur depuis son plus haut atteint début octobre, qui était de 126.251,31 dollars.

« Sa volatilité est inhérente à son ADN, son prix étant fortement influencé par le sentiment du marché », a expliqué Danni Hewson, analyste chez AJ Bell.

Et « le risque lors d'une vente massive de cryptomonnaies est que les investisseurs, pressés de vendre, accentuent la chute », a-t-il ajouté.

Vendredi, vers 19H00 GMT, la plus capitalisée des cryptomonnaies reculait de 3,17% à environ 84.442 dollars, après être tombée à 80.553,56 dollars, un nouveau plus bas depuis avril.

Le bitcoin a amorcé une longue glissade depuis le 10 octobre, jour où des déclarations du président américain Donald Trump ont fait craindre un ravivement de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, entraînant un abandon des valeurs risquées.

Beaucoup de traders qui misaient sur une montée du bitcoin ont alors perdu leurs paris, ce qui a contraint les plateformes à fermer leurs positions pour limiter leurs pertes, et entraîné une réaction en chaîne.

Selon Rachael Lucas, analyste de BTC Markets, 20 milliards de dollars d'investissements en bitcoins se sont évaporés lors de ce mini-krach.

Le même jour, JPMorgan a annoncé réfléchir à exclure de ses indices MSCI les entreprises dont les actifs sont principalement en cryptomonnaies.

Pour Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management, cette démarche a contribué à « freiner les cryptomonnaies ». Exclues des indices MSCI, très suivis, ces entreprises perdraient « le soutien des investisseurs passifs », soutient-il, et verraient ainsi leurs capacités d'achats en actifs numériques réduites.