Les faits concernent l'entité européenne de Coinbase, basée en Irlande, où elle est identifiée comme un fournisseur de services d'actifs virtuels, pour des défaillances dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Il est reproché à l'entreprise un « défaut de surveillance sur plus de 30 millions de transactions » pendant un an, représentant 176 milliards d'euros et environ un tiers des transferts effectués par Coinbase Europe, détaille la banque centrale dans un communiqué.
La société a ensuite « mis près de trois ans à achever la surveillance des transactions concernées », ajoute l'institution.
Les faits courent au total sur une période allant d'avril 2021 à mars 2025.
Certains de ces transferts, environ 13 millions d'euros, sont suspectés d'être liés à l'exploitation sexuelle des enfants, la fraude, le blanchiment d'argent, le trafic de stupéfiants, ou encore les cyberattaques, souligne la banque irlandaise.
L'amende initiale de 30 millions d'euros a finalement été ramenée à 21,5 millions grâce à un accord avec l'entreprise.
Coinbase, parmi les plus importantes plateformes spécialisées dans les cryptoactifs, admet dans un communiqué jeudi « des erreurs techniques de programmation », corrigées depuis.
Le secteur des cryptomonnaies, en quête de légitimité, tente depuis plusieurs années de se défaire de son image d'outil prisé des escrocs et des criminels afin d'apparaître comme une alternative fiable au système financier traditionnel.
« Les cryptomonnaies présentent des caractéristiques technologiques particulières qui, combinées à leur capacité à renforcer l'anonymat et à leur nature transfrontalière, les rendent particulièrement attractives pour les criminels », souligne Colm Kincaid, un gouverneur adjoint à la Banque d'Irlande.























