À l'occasion de la Semaine de la Finance Solidaire 2025 qui se tiendra du 10 au 16 novembre 2025, France Active et FAIR ont publié la quatrième édition de leur étude (1) « Les Français et l'épargne solidaire ». Si les Français attachent toujours de l'importance à donner du sens à leur épargne, l'horizon de placement idéal pour obtenir la rentabilité de leur investissement a évolué en un an. En 2024, seulement un tiers des Français (34%) estimait que l'horizon de placement idéal pour obtenir la rentabilité d'un placement solidaire était de 3 à 8 ans, soit à moyen terme. Aujourd'hui, ce chiffre est passé à 41%, soit 7 points de plus. Un chiffre largement porté par les plus jeunes, les épargnants âgés de 18 à 24 ans : 50% d'entre eux estiment que l'horizon de placement idéal pour ce type de placement est bien à moyen terme.

28% pensent toutefois que l'horizon de placement idéal reste à court terme (jusqu'à trois ans) et 11% à long terme, soit plus de 8 ans, en augmentation par rapport à l'année dernière. Par ailleurs, alors qu'en 2024, un quart des Français estimait que la la rentabilité n'avait pas d'importance tant que l'investissement était solidaire, ils ne sont plus que 18% à le penser.

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Les Français inquiets sont prêts à plus épargner

« Épargner c'est voter, à condition qu'il soit placé dans des produits solidaires ou responsables »

« La crainte de l'avenir est la première raison citée par ceux qui envisagent d'épargner davantage en 2026 », explique l'étude. Une crainte largement exacerbée par la réforme des retraites « et les incertitudes qui en découlent », ce qui pousse les Français à épargner toujours plus. Pour 29% des Français, la réforme des retraites est la première raison qui les pousse à épargner davantage, en augmentation de 15 points par rapport à 2024.

Malgré leur inquiétude, un quart des Français a déclaré « que son épargne est orientée vers le financement de projets sociaux et environnementaux (24%, +4 points). Et cette proportion grimpe à 37% chez la Génération Z et à 31% chez les Millenials ».

Aux yeux d'un tiers des Français (37%), « leurs choix d'épargne pèsent sur l'avenir de la société, et qu'épargner, c'est voter, à condition qu'il soit placé dans des produits solidaires ou responsables ». Toutefois, une large majorité (65%) se dit toujours mal informée sur les produits, la rentabilité et les projets de l'épargne solidaire.

La finance solidaire a encore progressé en 2024 en France, une croissance de 7% portant son encours global à 29,4 milliards d'euros, permettant de verser 14,9 millions d'euros à des association, en augmentation de +75% sur un an. « En 2024, les livrets solidaires ont mieux résisté à la concurrence des livrets d'épargne réglementée qu'en 2023 et la hausse de staux de certains livrets et dépôts à terme solidaires a permis une augmentation notable des encours », rappelle Fair dans son dernier baromètre.

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(1) Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 1 009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d'agglomération et de région de résidence.