Le contrat à terme sur le CAC 40, indice vedette de la Bourse de Paris, bondissait de 1,75% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché. Mardi, le CAC 40 a baissé de 0,18%, soit une perte de 14,64 points, pour terminer à 7.919,62 points.

Le rebond attendu des actions françaises est « grâce à l'espoir d'un compromis budgétaire », commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

La veille, le rendement des emprunts français a dix ans s'est par ailleurs nettement détendu, terminant à 3,39% à la clôture mardi, contre 3,47% lundi.

« Le catalyseur : le Premier ministre Lecornu a proposé de suspendre la réforme des retraites de 2023 jusqu'à l'élection présidentielle, donc aucun relèvement de l'âge de départ avant 2028. Le Parti socialiste a annoncé qu'il ne voterait pas la censure », ajoute l'économiste.

Cette décision coûtera toutefois « 400 millions d'euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027 » et devra être « compensée par des économies », a prévenu le Premier ministre mardi lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale.

« Même si cela pèse sur la soutenabilité de la dette, les marchés ont été rassurés, y voyant une garantie de stabilité politique », poursuit Jim Reid.

Outre l'agenda politique, les investisseurs s'engouffrent progressivement dans la saison des résultats pour le troisième trimestre et c'est ce qui « donnera une vraie direction au marché avec aujourd'hui (mercredi, NDLR) les publications attendues des banques Morgan Stanley et Bank of America et ASML pour le secteur des semi-conducteurs », commente Christopher Dembik, conseiller en investissement de Pictet AM.

Ces publications arrivent à un moment où « les fondamentaux économiques sont bons » et « dans une période de l'année traditionnellement favorable aux actions », a-t-il poursuivi.

Parmi les valeurs à suivre

LVMH : après plusieurs mois de ralentissement de ses ventes, le numéro un mondial du luxe LVMH a affirmé entrevoir « des améliorations de tendances au troisième trimestre » où ses ventes ont atteint 18,3 milliards d'euros, en baisse de 4% à cause des variations de taux de change.

Stellantis : le constructeur automobile Stellantis (Jeep, Chrysler, Citroën, Alfa Romeo, Peugeot, etc) a annoncé avoir l'intention d'investir 13 milliards de dollars dans les quatre prochaines années aux Etats-Unis, ce qui devrait lui permettre d'augmenter de 50% sa production par rapport au niveau actuel.

Télécoms : les trois opérateurs français Bouygues Telecom, Orange et Free ont annoncé avoir déposé une offre commune de rachat de leur concurrent SFR pour 17 milliards d'euros, première offre officielle depuis la restructuration de la dette colossale de sa maison mère Altice France. L'offre pourrait aboutir à une reconfiguration totale du marché français des télécoms.