Interrogé sur Europe 1 et Cnews sur l'idée de lancer un emprunt national, le Premier ministre a répondu « c'est une possibilité » mais « la décision n'est pas du tout prise ». Il a aussi dit qu'une forme de placement national, type livret d'épargne, faisait « partie des solutions » mais que « les solutions n'étaient pas arrêtées ». « Ce type de décision n'est pas prise, nous allons les définir ensemble ».

« Le travail que nous avons à conduire va prendre des semaines, peut-être jusqu'à deux mois, pour redessiner la manière dont notre pays va mobiliser ses moyens au service de ces deux objectifs (...) la défense d'un côté et la refondation de notre manière de vivre ensemble » de l'autre, a-t-il détaillé.

François Bayrou veut « traiter en même temps » l'augmentation des dépenses militaires et la réforme de l'Etat, mais sans « laisser de côté » par exemple l'Education. Il avait exprimé jeudi sa volonté de donner la « priorité » à la défense « sans rien abandonner » du « modèle social ».

A cet égard il a redit vouloir « évaluer » chacune des missions de l'Etat et « mettre les usagers en situation de décideur ». « On va inverser le processus » et « les usagers vont être en droit de dire mais votre ligne 401, ça sert à quoi ? ».

Alors que la France fait partie en terme d'endettement et de déficit des plus mauvais élèves de l'Union européenne, le Premier ministre a averti qu'« on ne peut pas laisser les finances publiques dans l'état de délabrement, dans l'état de déséquilibre dans lequel elles sont ».

Réarmer la France sans affaiblir davantage des finances publiques déjà exsangues : le laborieux budget 2025 à peine voté, le gouvernement se heurte à un nouveau casse-tête face à ce qu'Emmanuel Macron a décrit comme « la menace » de la Russie.

François Bayrou a estimé à ce sujet que le « déploiement de la puissance militaire de la Russie, ça ne s'arrêtera pas là » et « donné tort » au président américain Donald Trump « de renverser les lois qui faisaient que nous vivions en paix, (...) de faire de ses alliés des adversaires et des ennemis » et « de rendre le monde plus insécurisé qu'il ne l'était, plus dangereux qu'il ne l'était ».