« Le service client est injoignable, je ne peux rien faire pour le moment », a confirmé à l'AFP Aurélie, mère d'un adolescent de 16 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.
Grâce à une carte bancaire fournie par Kard, le fils d'Aurélie pouvait régler ses petites dépenses sous le contrôle de ses parents. La cliente était jusqu'à récemment séduite par cette proposition de Kard : pouvoir verser de l'argent de poche à son fils sans avoir à utiliser des espèces, qui ont disparu de son quotidien.
Mais la mère de famille ignorait le 17 novembre, en virant 50 euros sur Kard, que l'entreprise qui exploite l'application avait été placée en liquidation judiciaire deux mois auparavant par le tribunal de commerce d'Evreux.
Cette société a subi le contrecoup du redressement judiciaire d'un de ses prestataires informatiques, Bankable, vital pour son activité.
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Des fonds protégés
Résultat : les 50 euros déposés sur le compte du fils d'Aurélie ne sont jamais apparus sur l'application et la mère de famille ne sait pas comment les récupérer. Une solution devrait toutefois pouvoir être trouvée pour tous les clients de l'application. Car pour pouvoir proposer ses services de paiement à ses clients, Kard recourait à un prestataire, Okali, filiale du groupe Crédit agricole.
« Tous les fonds sont protégés par Okali », a assuré le Crédit agricole à l'AFP. L'argent versé sur l'application n'a pas disparu avec la liquidation judiciaire de Kard. La filiale du Crédit agricole invite les clients de Kard à la contacter via une adresse e-mail publiée sur son site pour récupérer leur argent.
« C'est un problème de communication de la part de Kard », reproche Aurélie, « mais c'est également symbolique : quand je pense au fils de mon amie qui utilise aussi l'application et qui a vu disparaître toutes ses économies, c'est pas cool ». De son côté, Kard n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.























