Depuis janvier 2022, le pass Culture permet de bénéficier d'un crédit individuel pour acheter des biens culturels dès 15 ans : 20 euros la première année, puis 30 euros à 16 et 17 ans, avant un crédit de 300 euros à 18 ans.

En cours d'examen

Mais jeudi, devant les sénateurs, la ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé qu'elle allait supprimer cette allocation avant l'âge de 17 ans. « Dans la réforme, je souhaite que la part individuelle commence à compter de 17 ans. Comme ça, on n'a pas de rupture, 17 ans, 18 ans, avec une part un peu plus importante, majorée, évidemment, pour les boursiers », avait-elle déclaré.

Interrogé sur ces déclarations, son cabinet a précisé lundi à l'AFP que « ce point reste en cours d'examen à ce stade », dans le cadre « d'une actualisation de la situation budgétaire pour le pass Culture » après la commission mixte paritaire sur le budget, et « qu'il n'y avait rien d'acté ».

Mesure phare du programme culturel d'Emmanuel Macron, le pass Culture, que Rachida Dati s'est engagée à réformer, est constitué d'une part individuelle et d'une part collective. La Cour des comptes a estimé fin 2024 que le dispositif avait manqué ses objectifs de combler les inégalités ou de rapprocher de la culture les jeunes qui en sont les plus éloignés.

200 millions d'euros par an

La part individuelle, très largement adoptée par les jeunes et qui concentre les critiques, représente une dépense d'un peu plus de 200 millions d'euros par an. La part collective, pour les collégiens et les lycéens, permet de financer des projets et sorties culturelles pour les classes.

Les rectorats ont annoncé en fin de semaine dernière le gel du budget alloué à cette part collective jusqu'à la fin de l'année scolaire, révoltant enseignants et monde de la culture, qui dénoncent un « coup de massue ».