M. Moscovici préside également le Haut conseil des finances publiques (HCFP), organisme indépendant placé auprès de la Cour des comptes et chargé, comme le Conseil d'Etat, d'examiner le projet de loi de finances (PLF) avant sa présentation au Conseil des ministres et à l'Assemblée nationale.

« Il y a un compte à rebours. Nous sommes aujourd'hui le 26 septembre et il faut, pour respecter les droits du Parlement à délibérer sur le projet de loi de finances, que celui-ci soit déposé devant le Parlement le 15 octobre et (...) que nous l'ayons autour du 1er octobre » au HCFP, a déclaré Pierre Moscovici sur Franceinfo.

« On peut avoir peut-être encore un tout petit délai pour se prononcer » mais « dans 17 jours à peu près, il doit y avoir un PLF qui est déposé devant le Parlement », a-t-il ajouté.

« Cela peut être aussi un projet qui n'est pas complètement achevé, un projet qui peut être soumis à discussion, qui peut ensuite être amendé », a-t-il souligné.

Selon le site internet du gouvernement consacré au budget, le PLF 2026 doit être présenté au Conseil des ministres « avant le premier mardi d'octobre », c'est-à-dire le 7, et déposé à l'Assemblée nationale « au plus tard le 13 octobre » pour que le Parlement dispose des 70 jours prévus par la Constitution pour en débattre.

Quant au Premier ministre Sébastien Lecornu, toujours sans gouvernement plus de deux semaines après sa nomination et très discret sur ses consultations afin de bâtir un budget de compromis, « il est prudent, pondéré, travailleur, c'est quelqu'un qui connaît ses dossiers, qui n'avance jamais au hasard, et donc il sait ce qu'il fait », a estimé Pierre Moscovici.

Pierre Moscovici a annoncé le 18 septembre qu'il quitterait la Cour des comptes en fin d'années, quelques mois avant la fin de son mandat prévue en septembre 2026, ambitionnant de rejoindre la Cour des comptes européenne à Luxembourg.

Invité à dresser le portrait robot de son successeur, il a rapporté « qu'en général, c'est un ancien responsable politique, parce que ça lui donne de la force de percussion ».

Mais « il faut qu'il soit prêt à adopter la réserve du haut magistrat » et « qu'il ait de l'expérience et de l'autorité ».

« Peut-être est-ce le temps d'une femme », a-t-il poursuivi, soulignant « qu'il y a eu 36 Premiers présidents et aucune Première présidente ».

Il ne s'est toutefois pas prononcé sur le nom d'Elisabeth Borne, la ministre démissionnaire de l'Education nationale, qui est parfois cité.