À l'initiative du patron des députés Les Républicains, Laurent Wauquiez, l'Assemblée s'est prononcée contre cette hausse et a supprimé l'article 21 du projet de loi de finances. La droite et l'extrême droite, très mobilisées, ont voté pour son amendement, à l'inverse des députés Renaissance, MoDem et de la gauche.

Le texte du gouvernement prévoyait un « verdissement de la fiscalité des déchets » avec deux volets : une refonte de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), qui pèse davantage sur les collectivités, et la création d'une « taxe sur les emballages plastiques » à destination des entreprises.

L'objectif de l'exécutif : responsabiliser les acteurs alors que la France continue de ne pas recycler ses plastiques à hauteur des objectifs fixés par l'Union européenne, ce qui lui a valu une amende de 1,5 milliard d'euros en 2023.

« Supprimer cet outil, c'est se priver de la possibilité de faire évoluer l'ensemble de nos biens de consommation vers des pratiques plus durables »

« Tout le monde va payer pour aucun gain environnemental », a lancé M. Wauquiez dans l'hémicycle, alertant sur une hausse du coût pour les collectivités qui se répercutera sur les contribuables, et une pénalisation des entreprises françaises qui favoriserait les acteurs étrangers. « Si vous voulez faire de l'environnement, mettez en place une filière de recyclage en France », a-t-il lancé au gouvernement.

À l'inverse, le député MoDem Jimmy Pahun a rappelé que la France « est le plus mauvais élève » de l'Union européenne sur les objectifs de réduction du plastique et de recyclage.

« Supprimer cet outil, c'est se priver de la possibilité de faire évoluer l'ensemble de nos biens de consommation vers des pratiques plus durables », a regretté la députée et ancienne ministre écologiste Dominique Voynet.