Elles poussent comme du chiendent. Ces derniers temps, trois arnaques visant nos comptes bancaires prennent particulièrement de l'ampleur. Ce lundi, le ministère de l'Intérieur a une nouvelle fois mis en garde contre une d'entre elles.

Le faux retard de paiement d'une amende

Il s'agit de SMS frauduleux qui vous avertissent d'un retard de paiement suite à une amende. Par ce procédé, les escrocs se font passer pour l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai) et récupèrent vos informations personnelles, voire même vos données bancaires, si vous cliquez sur le lien qui vous amène vers un site frauduleux comme « amende-gouv.org » ou encore « dossier-antai-gouv.info » par exemple.

« L'Antai rappelle que tout SMS ne peut être transmis qu'en présence d'un agent des forces de l'ordre et qu'il n'existe qu'un seul site pour régler ses contraventions : amendes.gouv.fr. Un SMS de verbalisation pour un paiement immédiat reçu sans la présence d'un agent verbalisateur est une arnaque. L'Antai préconise de ne surtout pas cliquer sur le lien », rappelle ainsi le site service-public.

L'indemnité carburant

L'autre arnaque en vogue concerne l'indemnité carburant. Cette aide de 100 euros, réservée à 10 millions de personnes modestes, peut être réclamée depuis le 16 janvier. De nombreux SMS sont actuellement envoyés pour en faire la promotion. Or là encore, il s'agit d'un leurre. La direction générale des Finances publiques (DGFiP) a récemment émis une alerte rappelant qu'elle n'envoyait pas « de SMS pour faire la promotion de l'indemnité carburant » et que le « seul site officiel pour faire sa demande est impots.gouv.fr ».

Ce lundi matin, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, a d'ailleurs fait savoir qu'il est possible de réclamer cette aide jusqu'à fin mars, et non plus fin février comme prévu initialement. Jusqu'ici, moins de 5 millions de personnes ont demandé cette indemnité, qui prend la suite de la ristourne à la pompe mise en place en 2022.

L'arnaque à la vignette Crit'air

Elle n'en finit plus de circuler. L'arnaque à la vignette Crit'Air est toujours d'actualité. Le but des escrocs est de vous appâter avec un SMS, et ainsi de récupérer vos informations bancaires lorsque que vous prenez commande de la vignette à coller sur le pare-brise de votre véhicule à moteur. Si cette vignette, qui coûte 3,72 euros, est obligatoire pour circuler, notamment, dans des zones à faibles émissions mobilités (ZFE), elle ne doit être commandée que sur le site officiel : https ://www.certificat-air.gouv.fr/.

« Le site officiel Crit'Air du ministère n'envoie pas de messages par SMS aux usagers pour acheter des vignettes, le gouvernement, le ministère de la Transition écologique ou la Préfecture non plus », précise le site service-public.

Comment reconnaître une arnaque ?

Bien que les arnaques soient de plus en plus difficiles à repérer, il existe un moyen imparable : l'adresse du lien (url) qui s'affiche n'est pas conforme à celle du véritable site officiel. « Ainsi, tout site de ministère ne finissant pas par « gouv.fr » doit vous mettre la puce à l'oreille. Vous pouvez également vérifier la mention « https » dans l'adresse du site. Avant de réaliser le moindre paiement pour une démarche administrative, vérifiez l'identité du site et ses mentions légales », prévient service-public.