Orange Bank, c'est fini depuis bientôt un an. C'est au cours du 1er semestre 2024, en effet, que s'est concrétisé l'accord de référencement permettant aux clients d'Orange Bank, en instance de fermeture définitive, de rejoindre Hello Bank. Un accord qui a permis à la banque en ligne de BNP Paribas de passer le cap du million de clients en France.
Banque en ligne : Hello bank passe un cap historique
Hello Bank, en revanche, n'avait pas souhaité, reprendre les lignes de crédits (immo, conso, pro) gérées par Orange Bank. Des lignes qu'Orange Bank a finalement cédées à un acteur quasi-inconnu en France, Antilope Loans. De quoi inquiéter certains ex-clients d'Orange Bank.
Selon Orange Bank, sur son site web, « ce changement de gestionnaire n'entraine aucun changement des conditions de votre (vos) crédit(s). Votre taux, la durée, l'échéancier, ainsi que, le cas échéant, votre assurance emprunteur restent inchangés. » Pourtant, la reprise des créances semble avoir généré son lot de perturbations. Une longue discussion sur le forum Droit-Finances.net le montre : des usagers affirment avoir été relancés, par courriel et SMS, pour rembourser des crédits n'existant plus ; d'autres dénoncent des prélèvements jugés indus, de quelques centimes d'euros, sur leurs comptes bancaires. Plus généralement, ils déplorent un manque d'informations sur les modalités concrètes de la transition entre les deux acteurs.
Antilope Loans, toutefois, est bien un acteur légitime, ayant pignon sur rue. Il s'agit d'une marque appartenant à la société Link Financial SAS, elle-même filiale française du groupe britannique Link Financial Group. Cette société, régulée par la Financial Conduct Authority (FCA), équivalent de l'ACPR, au Royaume-Uni, est spécialisée dans le rachat de créances auprès d'autres institutions financières, la gestion de portefeuilles de prêts et le recouvrement. Elle opère dans une dizaine de pays européens et revendique, dans un communiqué de presse daté d'octobre 2018, la gestion « de plus de 2,5 millions de comptes clients » pour une « valeur comptable brute de 26 milliards d'euros » et l'emploi de « 700 personnes dans 11 bureaux européens ».
