« Depuis la mi-octobre, les marchés sont en difficulté », et « c'est particulièrement flagrant pour les actifs risqués », comme le bitcoin, résume Henry Allen, analyste chez Deutsche Bank.

« Les ETF bitcoin », des produits de placement qui suivent la performance de ce cryptoactif, « ont subi des sorties de capitaux allant jusqu'à 1,8 milliard de dollars la semaine dernière », « signe d'une nette aversion au risque de la part des gros investisseurs », confirme Rachael Lucas, analyste crypto chez BTC Markets.

Vers 10H25 GMT (11H25 à Paris), la plus capitalisée des cryptomonnaies s'échangeait à 95 559,19 dollars, en hausse de 2,28% par rapport à sa clôture de dimanche.

Plus tôt durant la séance, le bitcoin avait touché un plus bas depuis fin avril, à 92 935,51 dollars.

Il avait fortement grimpé depuis avril et l'offensive douanière du président Donald Trump, jusqu'à atteindre un record de 126 251,31 dollars début octobre.

Durant cette période, le bitcoin a entre autres bénéficié de son statut d'investissement alternatif et de l'enthousiasme de la nouvelle administration américaine pour les cryptoactifs.

Mais la tendance s'est inversée depuis qu'un « mini-krach » le 10 octobre a vu 20 milliards de dollars d'investissements en bitcoin disparaître, dans la foulée d'annonces commerciales de Donald Trump contre la Chine, qui avaient déstabilisé le marché.

Côté devises, vers 10H25 GMT, le billet vert avançait de 0,13% face à la monnaie unique européenne, à 1,1606 dollar pour un euro.

« Le dollar américain se porte mieux » lundi après la fin de la paralysie budgétaire, « les États-Unis devant enfin publier des données économiques qui alimenteront les discussions des investisseurs », souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Le blocage de l'administration américaine a en effet retardé la publication de nombreux indicateurs cruciaux.

Après avoir craint que ces données montrent une faiblesse de l'économie américaine, les cambistes semblent désormais plutôt rassurés par la perspective de ne plus parier à l'aveuglette.

En conséquence, « les chances d'une baisse » de taux de la Réserve fédérale (Fed) « en décembre sont passées sous la barre des 50% », constate Stephen Innes, de SPI AM.