« Cette décision prend en compte à la fois la situation économique actuelle et la nécessité de préserver l'équilibre financier du régime », affirme l'organisme géré paritairement par les organisations syndicales et patronales dans un communiqué. Elle a été prise lors d'un conseil d'administration, et a été votée « à la majorité des voix », ajoute l'Unédic.

L'allocation minimale passe ainsi de 31,97 euros par jour à 32,13 euros. « Pour le régime d'assurance chômage, le montant des dépenses de revalorisation s'élèverait à 58 millions d'euros pour 2025 et à 81 millions pour 2026 », ajoute le communiqué. Dans ses dernières prévisions financières mi-juin, l'Unédic indiquait prévoir un déficit de 300 millions d'euros en 2025 et pointait un désendettement « paralysé » avec 59,8 milliards d'euros de dette attendus en 2025.

Revalorisation « bien trop faible » pour les syndicats

La CFDT, qui avait proposé « une augmentation de 1,5% », indique dans un communiqué qu'elle « regrette avec amertume la décision patronale d'une revalorisation trop faible ». « Les demandeurs d'emploi n'ont pas à pâtir de la situation déficitaire du régime d'assurance chômage qui est due uniquement à la non-compensation par l'Etat d'exonérations de cotisations », affirme le premier syndicat français.

Pour la CGT, cette revalorisation « bien trop faible » ne « concernera de fait que 7 allocataires sur 10 ». Le syndicat fustige dans un communiqué « l'avarice du patronat » au « prétexte » du contexte économique et de l'état des finances de l'Unédic.

En France, les salariés sont assurés contre le risque chômage. Mais tous les demandeurs d'emploi ne sont pas indemnisés, loin de là - pour certains parce qu'ils n'ont pas travaillé suffisamment longtemps. Début 2024, 40% des demandeurs d'emploi inscrits à France Travail étaient indemnisés.

Diminution du nombre d'inscrits à France travail en mai

Selon les données publiées mercredi par le service statistique du ministère du Travail (Dares), le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à France Travail en catégorie A (sans activité) a légèrement diminué en mai par rapport au mois précédent.

En tenant compte de l'impact de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, avec en particulier l'inscription automatique sur les listes des bénéficiaires du RSA, le nombre d'inscrits en catégorie A en France (hors Mayotte) baisse de 0,3% (-10.700) à 3,21 millions. En neutralisant ces effets, qui chamboulent les chiffres du chômage depuis janvier, la baisse est de 1,1%.

Pour la catégorie A, B, C incluant l'activité réduite, la variation est sensiblement la même : (-18.400 à 5,6 million soit -0.3% en tenant compte des changements depuis janvier) et -1% hors effets de la loi plein emploi. La Dares privilégie les évolutions trimestrielles, les données mensuelles étant jugées trop volatiles. Au premier trimestre, le nombre d'inscrits en catégorie A avait progressé de 0,8% hors inscription des bénéficiaires du RSA et évolution des règles d'actualisation. Les données pour le deuxième trimestre seront publiées fin juillet.