Lors d'une transaction par carte, ces trois systèmes concurrents permettent à l'argent de transiter du compte de l'acheteur à celui du vendeur.

La plupart des banques commercialisent des cartes dites « co-badgées », Visa et CB ou Mastercard et CB, permettant le paiement par l'un ou l'autre des canaux, au choix du commerçant et du détenteur.

Mais certains des membres du GIE commercialisent des cartes « Visa only » (uniquement Visa), comme par exemple BPCE et Société Générale via sa filiale de banque en ligne BoursoBank (ex-Boursorama), érodant depuis quelques années la part de marché du GIE.

L'objectif de CB, qui en appelle au patriotisme de ses membres, est de les « faire revenir (...) à la maison », a souligné le directeur général de CB Philippe Laulanie, dans un entretien à l'AFP en marge du sommet annuel du GIE à Paris.

Cartes bancaires bénéficie d'un soutien de poids : celui du Comité national des moyens de paiement (CNMP), présidé par la Banque de France.

Le CNMP « se mobilisera pour préserver la place centrale du réseau CB dans le traitement des transactions nationales, en encourageant notamment les initiatives permettant d'ancrer dans la durée les pratiques de co-badgage », écrivait-il ainsi en septembre dernier dans sa feuille de route 2025-2030.

Le partenariat entre BPCE et Visa, sur fond de sponsoring des Jeux olympiques, « dure encore quelques années », avait tempéré le président du directoire Nicolas Namias début février.

« A M. Namias de BPCE, à M. Krupa de la Société Générale, à Nickel (une des marques bancaires de BNP Paribas, NDLR) ou autres de prendre leur décision », a estimé M. Laulanie, qui met en avant les progrès du GIE sur le digital.

Les « raisons opportunistes » de ces groupes « peuvent changer », a-t-il continué, « à partir d'aujourd'hui jusqu'à l'horizon 2030 je reste très optimiste sur le retour » au schéma CB pour l'ensemble des clients de ces acteurs. CB revendique 77 millions de cartes en circulation en France.

La société devrait annoncer cette année l'arrivée de nouveaux partenaires et se félicite de la compatibilité dans les semaines et les mois à venir de son système avec les applications de paiements mobiles (Apple pay, Google pay...) pour les clients de l'ensemble des grandes banques françaises.