Promulguée le 29 mars 2014, la loi Florange est destinée à assurer la stabilité de l'actionnariat en rendant automatique l'attribution d'un droit de vote double pour tout actionnaire détenant ses titres depuis plus de 2 ans. Une entreprise peut s'y opposer en insérant dans ses statuts une clause spécifique, votée en Assemblée générale à la majorité des deux tiers des actionnaires.

« Nous en avons débattu au conseil d'administration et nous avons conclu que cette disposition n'était pas de nature à améliorer notre gouvernance », a déclaré le président du conseil d'administration de CASA, Jean-Marie Sander, avant le vote. « En particulier les actionnaires minoritaires se verraient lésés dans leur droit de vote », a-t-il estimé. « Pour une entreprise d'essence mutualiste telle que le Crédit Agricole, le principe une action/une voix est fondamentalement inscrit dans nos gènes et nous n'entendons pas le renier dans la gouvernance de Crédit Agricole SA », a souligné Jean-Marie Sander.

Pour défendre la loi Florange, le gouvernement français n'a récemment pas hésité à débourser environ 1 milliard d'euros pour monter, temporairement, au capital du constructeur automobile Renault et de la compagnie aérienne Air France-KLM avant leur assemblée générale.