Jean-Paul Chifflet, le président de Crédit Agricole SA, a livré aux Echos son estimation de l’impact de ce plafonnement sur les comptes des caisses régionales de la banque verte : -50 millions d’euros. Il affirme dans le quotidien économique que les commissions sur gestion de compte et moyens de paiement ont chuté de 12,7% au deuxième trimestre, pour une baisse de 4,3% sur l’ensemble des commissions (pas uniquement les commissions d’intervention).

Dans son document d’information financière, la Société Générale fait état d’un impact similaire au deuxième trimestre : « Les commissions sont en baisse de -4,6% ». Les Echos avancent en outre une baisse de 6,5% pour les « commissions de service ». Dans le même article, le quotidien cite un analyste de BNP Paribas, où les commissions sont passée de 702 millions d’euros au deuxième trimestre 2013 à 669 millions lors de la même période en 2014 (-4,7%) : « L'impact sur l'année devrait atteindre 100 millions d'euros », estime cette source. « Pour toutes les banques françaises, ce manque à gagner explique partiellement la baisse du produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d’affaires pour les banques, NDLR). » Hors évènements exceptionnels, les grandes banques françaises affichent toutefois toutes un PNB en hausse au premier semestre 2014.

Un impact atténué par les commissions d’assurance-vie

Si le groupe BPCE évoque en effet « l’impact sensible des mesures réglementaires (baisse du taux de commission sur épargne réglementée et plafonnement des commissions d’intervention) » dans le communiqué accompagnant ses résultats financiers (-4,3% de commissions au premier semestre à la Caisse d’Epargne, +0,7% à la Banque Populaire), il souligne aussitôt que cet impact « a été atténué par la bonne orientation des commissions d’assurance-vie ».

En outre, une étude comparative menée par cBanque en avril dernier montre que si le montant moyen des commissions d’intervention a baissé, certaines banques dont les tarifs n’atteignaient pas le nouveau plafond – 8 euros par opération et 80 euros par mois, hors clients fragiles – en ont profité pour remonter leurs barèmes.

Lire notre enquête : Frais bancaires : le plafonnement a-t-il réellement fait baisser le prix des commissions d'intervention ?