L'essentiel

  • L'assemblée générale des actionnaires de la Société Générale se déroule aujourd'hui avec une valeur de l'action ayant doublé en deux ans.
  • La banque a annoncé une hausse de 69% de son bénéfice net en 2024 et un plan de redistribution de 1,7 milliard d'euros.
  • Ce redressement impulsé par le patron Slawomir Krupa entraîne des tensions sociales liées à des suppressions d'emplois.

C'est aujourd'hui, mardi 20 mai, que se déroule, à la Défense, l'assemblée générale des actionnaires de la Société Générale. L'événement devrait être particulièrement serein cette année. En moins de deux ans, la valeur de l'action Société Générale a été multipliée par deux, passant de 23,28 euros le 18 septembre 2023 à 49,02 euros le 20 mai 2025, au moment d'écrire ces lignes.

La Société Générale n'est pas la seule banque à avoir redressé la barre ces derniers temps. Comme le rappelle le quotidien économique Les Echos, « toutes les banques françaises retrouvent des couleurs depuis le début de l'année. » Les principales banques cotées ont, de fait, affiché des performances assez remarquables. Longtemps boudées par les investisseurs, elles ont connu un véritable regain d'intérêt, malgré les soubresauts provoqués par la hausse des droits de douane.

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De bonnes nouvelles pour les actionnaires

Dans ce contexte, néanmoins, la Société Générale s'est particulièrement distinguée. Un rebond qui s'explique par les récents résultats de la banque au logo rouge et noir, qui a annoncé une hausse de 69% de son bénéfice net en 2024, ainsi qu'un plan de redistribution de 1,7 milliard d'euros à ses actionnaires, sous la forme de dividendes et de rachats d'actions. Autre bonne nouvelle, le groupe bancaire s'est engagé à relever en 2025 le taux de redistribution aux actionnaires, qui passera de 40% à 50% du résultat net.

Ce redressement est une victoire pour Slawomir Krupa, le patron de la Société Générale depuis deux ans. Une revanche même, puisqu'en septembre 2023, le premier plan stratégique du nouveau dirigeant avait été lourdement sanctionné par les marchés. Depuis, la Société Générale a réussi à convaincre les investisseurs, grâce notamment à une forte baisse des frais de gestion. Les moyens pour y parvenir (notamment d'importantes suppressions d'emploi) ont toutefois accentué les tensions sociales au sein de l'entreprise.

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