« Le modèle de banque de proximité, on y est attaché. Cela n'empêche pas un fort investissement dans la banque en ligne pour servir d'autres types de clientèle », a déclaré le président du groupe, Julien Carmona, mercredi lors d'une conférence de presse à Rennes.

Le Crédit Mutuel Arkéa, qui compte 5,1 millions de clients, est composé des fédérations du Crédit Mutuel de Bretagne, du Sud-Ouest et d'une quarantaine de filiales spécialisées, dont la banque en ligne Fortuneo, Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels ainsi qu'Arkéa Asset management.

D'ici 2030, le groupe compte renforcer sa présence en Bretagne et dans le Sud-Ouest grâce à son réseau de banques de proximité, en passant de 2,1 à 2,3 millions de clients, notamment en doublant sa part de marché chez les clients professionnels.

Mais Arkéa a également des ambitions au niveau national et vise les clients patrimoniaux, professionnels et les collectivités dans les départements de Nouvelle-Aquitaine qu'il ne couvre pas encore, dans le Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et l'Ile-de-France.

Une année 2024 difficile

Le développement de la banque en ligne Fortuneo est au cœur de cette stratégie avec l'objectif de doubler le nombre de clients à 2,8 millions d'ici 2030, grâce à des investissements marketing mais aussi en renforçant l'investissement dans l'informatique, auquel le groupe s'engage à dédier 10 à 13% de son chiffre d'affaires.

Il compte également positionner Arkéa Capital comme un acteur reconnu de la gestion responsable d'actifs et ainsi doubler les encours sous gestion à 2,5 milliards d'euros dès 2027. Arkéa veut ramener le coefficient d'exploitation à un taux inférieur ou égal à 67%, contre 71,8% en 2023, ce qui devrait permettre d'atteindre dès 2027 un résultat net supérieur à 550 millions d'euros.

Le groupe, qui doit publier ses résultats 2024 fin février, avoue avoir traversé une année difficile et s'attend à ce que 2025 ne soit pas plus facile, en raison de la baisse des demandes de prêt immobiliers mais également parce qu'il prévoit de connaître le pic des cessations d'activité post-Covid en 2025.