Le contrat à terme du CAC 40, l'indice vedette de la place de Paris, évoluait en hausse de 0,45% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure locale. A 9H10, le CAC 40 prenait 0,32%. Jeudi, le CAC 40 a cédé 0,27% pour s'établir à 7.698,92 points.
« Les marchés européens devraient ouvrir en hausse » vendredi, « dans le sillage du nouveau record pour » l'indice américain « S&P 500 et d'une prise de conscience des investisseurs qu'une baisse des taux de la Fed est à bout touchant », commente John Plassard.
La veille à Wall Street, « les investisseurs ont salué la perspective d'un assouplissement monétaire » après la publication des chiffres de l'emploi privé aux Etats-Unis.
Les créations d'emplois ont nettement ralenti dans le secteur privé aux Etats-Unis en août, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.
Le mois dernier, 54.000 emplois ont été créés dans le secteur privé, contre 106.000 en juillet. Les investisseurs s'attendaient à environ 75.000 créations d'emplois.
Après le secteur privé, ce sont désormais les chiffres mensuels sur l'emploi aux Etats-Unis qui feront l'objet d'une attention particulière vendredi, le précédent rapport ayant été jugé « bidonné » en sa défaveur par le président Donald Trump qui a renvoyé la directrice du service de statistiques.
Il s'agira en effet de « la première publication depuis que Trump a limogé » Erika McEntarfer, la responsable du service à l'origine du rapport (BLS), rappelle Stephen Innes, analyste chez SPI AM. Et cette publication « arrive avec l'ombre de révisions massives qui plane au-dessus » d'elle.
A l'approche de la réunion de politique monétaire de la Fed, le rapport officiel sur l'emploi américain en août apparaît ainsi « comme le juge de paix d'un marché partagé entre optimisme et vigilance », estime John Plassard.
Autre sujet d'attention pour les investisseurs : la France est à trois jours d'un scrutin qui devrait provoquer la chute du gouvernement du Premier ministre François Bayrou, ravivant les craintes d'un retour de l'instabilité politique dans le pays.
La prochaine révision de la notation de la qualité du crédit de la France interviendra rapidement après ce vote de confiance, par l'agence Fitch Ratings le 12 septembre puis plus tard par S&P en novembre.