Le contrat à terme du CAC 40, l'indice vedette de la Bourse de Paris, prenait quelque 0,11%, une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché. Vendredi, le CAC 40 avait perdu 0,31% à 7.674,78 points.n« Les marchés européens sont attendus en hausse » lundi, « portés par l'idée que les chiffres décevants de l'emploi américain publiés vendredi ouvrent la voie à une baisse des taux de la Fed (la Réserve fédérale américaine, ndlr) d'ici quelques jours », commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.
« Mais c'est surtout la crise politique en France, avec la perspective d'une chute imminente du gouvernement, qui devrait retenir l'attention des investisseurs au cours de la séance », poursuit-il. Car, sauf coup de théâtre, François Bayrou va devenir lundi le premier chef de gouvernement de la Ve République à tomber sur un vote de confiance en France. Un scénario qu'il a lui-même provoqué et qui ouvre une nouvelle période d'incertitudes, au moins jusqu'à la nomination de son successeur.
A 15H00, M. Bayrou montera à la tribune de l'Assemblée pour engager la responsabilité de son gouvernement, après avoir présenté en juillet un plan d'économies de plus de 40 milliards d'euros. « Son gouvernement devrait probablement tomber sous la pression de l'opposition, ce qui pourrait peser sur les actions et obligations françaises et limiter les gains de l'euro », estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
Tous les regards se tournent déjà vers le président français Emmanuel Macron, de nouveau à la recherche d'un Premier ministre. Le troisième depuis qu'aucune majorité ne s'est dégagée à l'Assemblée nationale après la dissolution de l'Assemblée nationale, il y a plus d'un an. « La France connaîtrait alors son quatrième gouvernement en un an, alors que les dirigeants tentent de réduire les dépenses publiques », relève Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.
Parmi les valeurs à suivre : Alstom. Le groupe a annoncé lundi avoir signé un contrat de 538 millions d'euros en Nouvelle-Zélande pour 18 trains à batterie et 35 ans de maintenance pour cette flotte.